Des problèmes de santé qui chamboulent la vie sur la ferme
Louis-Charles Poulin | 28 septembre 2023
Les propriétaires d’une ferme familiale de l’Outaouais, pour qui la situation va de mal en pis, lancent un appel à l’aide. C’est que deux membres de la famille sont présentement hospitalisés en raison de sérieux problèmes de santé. En cette période de pénurie, la ferme Lapointe peine à trouver de la main-d’œuvre pour combler leur absence et assurer les opérations quotidiennes.
Nicolas Lapointe est le premier patient à avoir été opéré au cerveau en étant éveillé en Outaouais, dont l’opération avait fait l’objet d’un de nos reportages. Par contre, son combat contre le cancer, un astrocytome de grade 2, est loin d’être terminé.
Le jeune homme de 23 ans doit présentement suivre des traitements de radiothérapie à Gatineau et éventuellement de chimiothérapie. Ceci l’empêche de travailler sur la ferme familiale, située à Egan-Sud, près de Maniwaki, dont il est actionnaire.
Sa sœur Arianne a justement dû mettre sur pause ses études pour aider, surtout que leur mère est aussi hospitalisée à Montréal pour une durée indéterminée en raison d’une complication liée à son stimulateur cardiaque. Son père, Rock, et son frère, Jérémy, qui aspire comme Nicolas à assurer la relève de la ferme laitière, doivent aussi mettre les bouchées doubles.
C’est sûr que c’est plus difficile. […] On avait mon frère, puis ma mère aussi, qui en ce moment sont à l’hôpital. On fait chacun à tous les jours pratiquement 14 heures par jour.
-Jérémy Lapointe, frère de Nicolas Lapointe
Tout ça survient au moment où un projet d’expansion, visant à construire une deuxième étable avec un système de traite robotisé, est déjà en branle. La famille a donc mise en ligne une campagne de sociofinancement dans le but, entre autres, d’engager un employé pour l’aider sur la ferme.
Étant actionnaire d’une compagnie, ils n’ont pas le droit au chômage-maladie, et ils n’ont pas non plus d’assurance-maladie comme telle. Donc, les fonds vont servir à embaucher du personnel pour les remplacer sur la ferme.
-Claire Lapointe, l’une des instigatrices de la campagne de sociofinancement
Roland Lapointe, celui qui a fondé la Ferme R. Lapointe & Fils en 1964, espère qu’elle pourra continuer de se transmettre de génération en génération.