Yvon Mercier coupable de double meurtre

Étienne Malouin | 23 février 2023

L’ancien agent de la GRC, Yvon Mercier, est reconnu coupable de double meurtre au deuxième degré. C’est le verdict qu’a rendu le jury à l’endroit de l’homme de Val-des-Monts pour des gestes commis en 2020. Une décision qui met un baume sur la famille d’une des victimes. 

Coupable de meurtre au deuxième degré et d’incendie criminel. C’est le verdict qu’a prononcé le jury à l’endroit d’Yvon Mercier.

L’ex agent de la GRC a enlevé la vie à Céline Labelle, 54 ans, et Pierre Dupuis, 50 ans, qui étaient des locataires du logement situé au sous-sol de la résidence.

Pour la procureure de la Couronne, le verdict est juste et reflète la preuve qui a été présentée. De son côté, la famille de Céline Labelle a vivement réagi à cette décision. Sa sœur, Milaine, espère que ce nouveau chapitre aidera la famille à tourner la page.

C’est certain que j’étais soulagée, j’étais contente. Mais, en même temps, c’était évident que monsieur Mercier soit reconnu coupable. Mais en même temps, ça ne va pas me ramener ma sœur ni son conjoint. J’aurais préféré de loin que rien de tout ça ne soit arrivé.

-Milaine Labelle, soeur de Céline Labelle

Deux des frères de Céline Labelle ont également tenu à réagir. Son frère Robert indique que le verdict n’était pas celui attendu, car Mercier était d’abord accusé de meurtre au premier degré, mais fut finalement coupable de meurtre au deuxième degré.

Cela aura pris 3 ans d’attente pour ce jour. Maintenant on peut mettre ça derrière nous et se concentrer sur la guérison et faire notre deuil.

-Robert, frère de Céline Labelle

Son frère Ronald mentionne pour sa part être satisfait du verdict. Il espère que Mercier aura une sentence de plusieurs années, puisque c’est un double meurtre. 

En étant retrouvé coupable de meurtre au deuxième degré, Yvon Mercier écope automatiquement d’une peine de prison à vie. La question est maintenant de savoir combien de temps qu’il ne sera pas éligible à une demande de libération conditionnelle.

La loi prévoit entre 10 et 25 ans avant de pouvoir s’adresser à la commission des libérations conditionnelles. Le jury a suggéré 13.

Ce jury là, dans le dossier de monsieur Mercier, se sentait prêt et voulait faire une recommandation. Et ils avaient droit de le faire, donc ils ont suggéré une période de 13 ans pour inéligibilité à la libération conditionnelle.

-Me Stéphany Robitaille, procureure de la Couronne

Les avocats d’Yvon Mercier n’ont pas voulu commenter. Le dossier reviendra devant la juge pour les représentations sur sentence le 1er mars prochain.