Violence scolaire | Une campagne de senbilisation pour dénoncer cette problématique

La violence envers le personnel scolaire prend de l’ampleur dans les écoles québécoises. Face à cette réalité préoccupante, la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE) a lancé une campagne publicitaire visant à sensibiliser la population.

Ce message, diffusé à la radio jusqu’à lundi, vise à marquer les esprits et à encourager des actions concrètes.

En Outaouais, la situation est particulièrement alarmante. En moins de cinq ans, le nombre de déclarations d’événements violents reçues par le Syndicat de l’enseignement de l’Outaouais a plus que doublé, passant de 44 en 2018-2019 à 90 en 2021-2022.

Pour les syndicats, il est impératif d’agir sans banaliser cette violence. « Poser des gestes de sensibilisation permet à tout le monde de prendre conscience du problème et de s’assurer d’intervenir au bon moment », affirme un porte-parole.

Au-delà des statistiques, la santé mentale des jeunes est un enjeu majeur.

Selon Égide Royer, psychologue spécialisé en réussite scolaire, de plus en plus d’élèves présentent des troubles du comportement ou de l’apprentissage, et ce, dès la maternelle.

Certains jeunes étaient déjà fragiles sur le plan du comportement ou de la santé mentale. La pandémie, l’exposition accrue aux écrans et la modélisation de comportements agressifs ont amplifié ces difficultés.

Dr Égide Royer, psychologue et spécialiste de la réussite scolaire

Il note également une hausse des troubles de l’attention et des signes de dépression chez les élèves.

La formation des enseignants est également un enjeu central. Le Dr Royer rappelle qu’il est essentiel de distinguer un enseignant ordinaire d’un enseignant spécialisé, ce dernier étant formé pour intervenir auprès d’élèves en détresse ou présentant des troubles du comportement.

Face à cette montée de la violence, les experts insistent sur la nécessité d’adapter les ressources et de mieux encadrer les enseignants pour leur permettre de répondre adéquatement aux défis actuels.

Avec les informations de Camille Guindon