Violence conjugale : longs délais pour obtenir une place
TVA Gatineau | 20 janvier 2022
Les maisons d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugales débordent, pendant ce temps les projets piétinent.
L’Outaouais refuse en moyenne plus de 3 000 femmes et enfants par année.
La région se classe encore une fois comme la pire région du Québec.
Les centres d’hébergement pour femmes performent au maximum de leurs capacités depuis des mois, voire depuis presque deux ans.
Le gouvernement Legault avait annoncé, en avril dernier, 163 nouvelles places dans les maisons d’hébergement au Québec, dont 14, en Outaouais.
Mais malgré cet ajout, les besoins demeurent criants. Afin de pouvoir répondre réellement à la demande, il faut 2 nouvelles maisons d’hébergement, selon des intervenantes.
La Maison Ingrid devrait voir le jour, mais le projet est toujours sur la glace.
« On avait un beau projet qu’on aurait probablement pu ouvrir nos portes actuellement, mais on n’a pas obtenu de financement. En fait, où ça bloque, nous on est prêts, on est un conseil d’administration très actif. On a vraiment besoin que notre ministère de la Santé et des services sociaux priorise, offre plus d’argent à l’Outaouais pour qu’on puisse opérer et puis ouvrir nos portes, là, le plus rapidement possible pour accueillir des femmes ».
-Annick Brazeau, directrice générale à la Maison Pour Elles Des Deux Vallées
Le gouvernement a fait le tour des régions du Québec, cet été pour comprendre les réalités locales. L’adjointe parlementaire à la ministre de la Sécurité publique a été mandatée pour mieux cerner les besoins des maisons d’hébergement.
Son rapport n’a toujours pas été publié, mais le milieu fonde beaucoup d’espoir.
« On espère bien que son rapport pourra sortir prochainement, justement, pour influencer les prochains budgets. On espère qu’ils vont nous écouter parce que ça ne va pas s’en aller en s’améliorant. Les chiffres augmentent, les femmes ont besoin, ont besoin de notre aide et on n’est pas capable de répondre à tout le monde».
Les intervenants sont clairs, même si les maisons débordent, les femmes peuvent en tout temps appeler afin de venir chercher de l’aide.
Il y a toujours des services en présentiel et en virtuel qui sont offerts pour elles.
Sos violence conjugale : 1 800 363-9010