Violence conjugale: les bracelets antirapprochement arrivent en Outaouais

Étienne Malouin | 20 mars 2023

Les victimes de violences conjugales de l’Outaouais ont maintenant un nouvel outil à leur disposition. Le gouvernement du Québec rend disponible les bracelets antirapprochement. Une façon de plus pour les victimes de se protéger.

Les juges de la région auront maintenant l’autorité nécessaire pour imposer un tel bracelet à des agresseurs. Un projet pilote avait été lancé dans la Ville de Québec en mai 2022 et, depuis, il est instauré progressivement ailleurs en province. L’Outaouais devient donc la 8e province où le bracelet antirapprochement est introduit.

C’est un bracelet qui a pour but d’augmenter le sentiment de sécurité des victimes de violence conjugale, mais aussi d’assurer un suivi auprès des agresseurs pour éviter qu’ils ne commettent d’autres infractions. Concrètement, le bracelet fonctionne avec un principe de géolocalisation.

Le contrevenant le porte à la cheville et la victime, elle, possède un dispositif connecté. À l’aide d’une application, la victime peut être alertée si le contrevenant s’approche à l’intérieur du périmètre. Elle peut également demander assistance aux autorités en appuyant sur un bouton.  

Le but c’est quoi? C’est de sauver des vies. C’est de sauver des vies et s’assurer que ces contrevenants qui ont ce bracelet anti rapprochement à la cheville ne s’approchent pas dans un rayon x de la victime. Pour moi, c’est un outil indéniable pour s’assurer de la sécurité de ces femmes qui ont été victimes, malheureusement, d’agression et de violence.

-François Bonnardel, ministre de la Sécurité publique du Québec

Du côté du regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale, la nouvelle est reçue positivement puisque ce programme permettra de protéger davantage de femmes. Il y a tout de même un brin de scepticisme, car le nombre de bracelets sera limité et ils ne seront pas disponibles pour tout le monde.

C’est un autre moyen de plus de sécurité pour les femmes. On ne dira pas non. […] Faut continuer à travailler sur d’autres méthodes de sécurité pour les autres femmes qui n’auront pas accès (au bracelet).

-Annick Brazeau, présidente du Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale

On ignore combien de bracelets seront mis en circulation dans la région. Il y en a jusqu’à maintenant 46 à travers la province. Le gouvernement en a 500 à sa disposition.