Violence conjugale: des projets de maison d’hébergement pour femmes mis sur pause

Des regroupements de maisons pour femmes victimes de violence conjugale interpellent François Legault. Les intervenants souhaitent que le Premier ministre entende l’urgence et prenne action pour protéger les victimes. Ces regroupement dénoncent par le fait même les projets d’hébergement qui sont actuellement mis sur pause.

En Outaouais, le projet de la maison de 2e étape est à l’arrêt, notamment en raison du financement. En 2021, une enveloppe avait été accordée pour la construction de l’hébergement qui permettrait d’accueillir entre 50 et 60 locataires. Ce qui ralentit le projet, c’est que le financement qui leur a été accordé ne leur a pas été remis puisque le processus pour le recevoir est long.

Par ailleurs, le projet de La Maison d’Ingrid est aussi mis sur pause pour les même raisons. À l’été 2023, la maison a ouvert ses portes à Gatineau dans un emplacement provisoire qui peut accueillir jusqu’à 8 personnes. L’objectif de ce projet est cependant de construire une maison d’hébergement plus grande sur un terrain situé à Cantley.

Les maisons d’hébergement ont de très grosses hypothèques et on n’est pas capable de payer ces hypothèques-là. […] Dans le fonctionnement administratif, les réponses sont longues, l’analyse est longue. Ce qui a des enjeux sur le financement, l’élaboration de ces maisons-là aussi.

-Annick Brazeau, présidente du Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale

Rappelons que 8 maisons d’hébergements pour victimes de violences conjugales sont sur le territoire de l’Outaouais. Malgré tout, ça ne suffit pas pour répondre à la demande.