UQO : des étudiants en grève pour des stages rémunérés

Les étudiants de l’Université du Québec en Outaouais (UQO) sont en grève générale depuis mercredi, une initiative née des étudiantes en travail social.

Ils demandent au ministre de l’Enseignement supérieur de mettre en place un système de rémunération pour les stages, qui concernent également des étudiants en enseignement, soins infirmiers et psychologie.

Selon certains étudiants, la charge de stage, parfois plus de 700 heures en troisième année, complique leur parcours, les obligeant à jongler entre un emploi et leurs études pour subvenir à leurs besoins.

« Ça n’a pas de sens qu’on ait encore un problème de rémunération des stages. On fait un travail réel en stage, avec une vraie charge de cas, sans reconnaissance salariale », explique une étudiante en travail social.

L’Université a décidé de maintenir ses activités malgré la grève, demandant toutefois aux enseignants de ne pas planifier d’évaluations et de respecter le piquetage.

La mobilisation a su rallier de nombreux étudiants, dénonçant l’injustice de l’absence de rémunération pour leurs stages, contrairement à d’autres filières où les stages sont payés.

« Pendant un an, je ferai plus de 700 heures sans rémunération. Je dois compter sur un autre emploi pour m’en sortir, et c’est très stressant », raconte une autre étudiante.

La grève générale se terminera à 12h30, mais les étudiantes en travail social poursuivront leur mouvement jusqu’à la fin de leur mandat de quatre jours de grève jeudi.

Avec les informations de Louis-Charles Poulin