Une vétérinaire perd son droit de pratique parce qu’elle ne parle pas assez bien français

Koralie Boyer | 3 mai 2022

Le Pontiac risque de perdre une de ses seules vétérinaires pour grands animaux. On lui reproche de ne pas avoir un niveau de français adéquat selon les normes de pratique.

Selon l’article 35 de la Charte de la langue française, seuls ceux qui ont une connaissance appropriée du français peuvent obtenir un permis pour l’exercice de leur profession. Tant pour ceux qui travaillent avec le public, comme les avocats, qu’avec les animaux, comme les vétérinaires. Après trois ans dans la région, cette vétérinaire du Pontiac ne répond toujours pas aux exigences de l’Office québécois de la langue française.  Sur les médias sociaux, la vétérinaire elle mentionne même que des restrictions comme celle-là ne font qu’accentuer la pénurie de main-d’œuvre.

Même son de cloche du côté de l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec. Son président dit vouloir faire de son possible pour trouver une exception à la règle, surtout dans le cas des régions québécoises majoritairement anglophones.

« C’est déplorable, affirme-t-il. On est en pénurie de médecins vétérinaires. Cette vétérinaire veut travailler au Québec. Cette vétérinaire, œuvre dans une région où il y a beaucoup d’anglophones. Ce qu’on veut, c’est d’essayer de trouver des solutions. On ne veut surtout pas qu’il y ait une rupture de services dans cette région-là . »

Une pétition circule notamment sur le web pour dénoncer la situation. 3200 personnes l’ont déjà signé et ils souhaitent faire une différence.