Une sortie à vélo dégénère en intervention policière musclée

Une histoire pour le moins spectaculaire, une intervention policière, qui devait être des plus banales a complètement dégénéré jeudi après-midi à Gatineau. Une infraction au code de la sécurité routière s’est transformée en accusation criminelle pour des cyclistes. Les événements sont survenus au coin du boulevard Gréber et de la Savane.

Sur les images d’une vidéo captée par un témoin, la scène est visiblement chaotique. Selon eux, il y avait quatre jeunes adultes qui étaient à vélo, c’est à ce moment que des agents sont intervenus parce qu’ils n’avaient pas leur casque et qu’ils circulaient dans le sens contraire du trafic. Le tout se serait corsé lorsque les policiers leur ont demandé de s’identifier. Selon le service des communications du SPVG, ils auraient refusé de s’identifier et la porte-parole soutient que l’un des cyclistes aurait alors poussé un agent pour tenter de prendre la fuite.

« Les policiers tentent toujours de faire de la désescalade. Par contre, lorsqu’on se retrouve face à des individus qui refusent à remplir leurs obligations légale, soit ici , celle de s’identifier parce qu’ils ont commis une infraction au code de la sécurité routière , c’est sûr que les policiers vont continuer d’intervenir pour tenter d’expliquer et d’amener la personne à s’identifier , lui expliquer ses obligations en vertu de la loi » .

_{-Andrée East , porte-parole du Service de police de Gatineau}

Une version des faits que démentent vivement les quatre personnes interceptées. Elles mentionnent avoir donné leurs noms aux policiers dès le départ, mais qu’un des agents refusait tout de même de les laisser partir.

Ils croient avoir été victimes de profilage racial de la part des agents puisque deux des personnes impliquées sont d’origine latine et ne comprennent que très peu de l’anglais. Eux qui n’ont jamais eu de problème avec la justice, se défendent d’avoir été agressif envers les policiers.

Les quatre jeunes se sont vu remettre deux constats d’infractions chacun, d’un montant de 129$, en lien avec le code de la sécurité routière. Les deux jeunes hommes ont pour leur part été accusés respectivement de voies de fait sur un agent de la paix et d’entrave. Ils ont l’intention de porter plainte contre les agents du SPVG.