Une octogénaire meurt au terme d’une longue et souffrante agonie

Étienne Malouin | 14 février 2024

Une octogénaire de l’Outaouais a connu une fin de vie au terme d’une longue et souffrante agonie, selon sa fille. Lise Désy, âgée de 88 ans, a été privée de soins palliatifs que la résidence où elle logeait s’était pourtant engagée à lui offrir. Sa fille dénonce la gestion du CISSS de l’Outaouais et de la résidence privée dans le dossier.

Lise Désy est décédée le 10 juin 2022 à l’âge de 88 ans, un mois et demi après son arrivée à la résidence privée Maison Bruyère, à Aylmer. L’établissement lui a enlevée une fin de vie digne de ce nom, selon sa fille.

La dame était aux prises avec des problème de santé à son arrivée, mais rapidement son état se détériore. 10 jours avant sa mort, il est convenu avec la direction et le personnel médical de la résidence que des soins palliatifs seront donnés. Des soins qui n’auront jamais été donnés, selon le rapport de la coroner.

La dame occupait une place en ressource intermédiaire à la résidence la Maison Bruyère. Puisqu’elle était sous la responsabilité du CISSSO, les employés de la résidence n’étaient pas en mesure de lui donner des injections de morphine.

À tout cela s’ajoute un rapport accablant de la commissaire au plainte. On y apprend qu’une préposée aux bénéficiaires a fait subir de la maltraitance physique et psychologique Mme Désy. L’employée a reçu une mesure disciplinaire et elle ne travaille plus à la résidence.

Au total, 13 recommandation sont formulées dans le rapport de la coroner. Le nouveau PDG du CISSSO admet qu’il est anormal qu’une personne connaisse une fin de vie de la sorte.

Julie Pagé n’exclut pas d’entamer des démarches judiciaires, mais elle souhaite surtout que son témoignage évite à une autre personne de vivre le même drame que sa mère.