Une nouvelle ressource d’hébergement en dépendance à Gatineau
Élizabeth Dubé | 16 mai 2023
C’est maintenant chose faite. Grâce à un investissement de 2 millions $ du CISSSO, la région possède son propre centre d’hébergement de transition en dépendance. Le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, était de passage dans la région pour procéder à l’inauguration de l’établissement.
Les citoyens de la région, aux prises avec des dépendances aux drogues et à l’alcool auront désormais accès à un endroit pour se réhabiliter. Dès jeudi, le Domaine Perce-Neige, situé sur le boulevard Lorrain, ouvrira ses portes. Progressivement, l’établissement accueillera 78 patients.
Bien que la région présente le plus haut taux de décès par surdose de la province, les résidents de l’Outaouais souffrant de toxicomanie devaient, auparavant, se rendre jusqu’en Estrie pour recevoir ce genre d’aide. Contraint par la pénurie d’établissements disponibles, le centre se trouve tout de même à environ 1 heure de transport en commun du secteur Hull, là où les principales ressources sont offertes à ce type de clientèle. Du côté des élus, on n’y voit toutefois pas d’inconvénient.
On est confiant dans ces circonstances là. Ils vont être prêts à se déplacer ici pour recevoir ce qu’ils demandent en fait. C’est vraiment des gens qui sont prêts à sortir, c’est sur une base volontaire.
-Lionel Carmant, ministre responsable des Services sociaux
Le directeur général s’est assuré d’avoir l’acceptabilité sociale des résidents du secteur.
Depuis octobre, moi, que je suis en communication avec le voisinage, puis que je réponds à leurs questions et à leurs inquiétudes en lien avec le fonctionnement de la ressource. Puis, à date, ça se passe super bien.
-Louis Lamontagne, directeur général du Domaine Perce-Neige
Contrairement au centre de réadaptation en dépendance déjà en place, les patients bénéficieront d’une thérapie de 20 semaines se concluant par une transition vers un logement supervisé.
Avec la fermeture de la halte-chaleur lundi, la situation d’itinérance demeure toutefois hautement alarmante dans la région.