Une disparition sous l’emprise de la santé mentale
TVA Gatineau | 10 mars 2022
La disparition d'un résident de Hawkesbury, qui manque à l'appel depuis deux mois jour pour jour, fait craindre le pire à ses proches. Selon eux, le père de 37 ans, aux prises avec une santé mentale fragile, a carrément été abandonné par les autorités. Sebastien Villeneuve n'a pas donné signe de vie depuis le 10 janvier dernier.
Sabrina Labre Portelance, meilleure amie du disparu, s’inquiète et a accepté de se confier dans l’espoir de le retrouver vivant. Elle prétend que Sébastien a carrément été laissé à lui-même, impuissant, face à ses problèmes de santé mentale. Il serait schizophrène et n’aurait pas de médicaments.
Mme Labre Portelance raconte que le refuge où il était hébergé l’aurait expulsé en décembre en raison de problèmes de consommation. La proche ajoute qu’il ne s’agissait pas d’une raison valable pour le mettre à la porte, sans lui offrir d’aide ou de ressources.
La police provinciale de l’Ontario a publié un avis de disparition en février, mais depuis, silence radio.
« Ces affiches, c’est moi qui les ai payés pour les faire faire, ce n’est pas eux, ils ne font rien. Ils me disent que c’est un itinérant, mais ce n’est pas un itinérant, c’est un père, c’est une personne, une personne qui est spéciale pour moi ».
Les 24 à 72h heures suivant une disparition sont cruciales, dans l’espoir d’éviter une fin tragique.
Sabrina déplore l’inaction des forces policières et a décidé d’organiser elle-même des recherches, samedi.
Une trentaine de citoyens ont déjà répondu à l’appel.
« Si c’était l’enfant du maire, peut-être que ça aurait grouillé plus que ça. Vu que c’est dans mon village, moi je suis natif de Hawkesbury, je trouve ça important que je m’occupe du monde de mon village aussi ».
-Gaston Lepage, citoyen de Hawkesbury qui participe aux recherches
« L’espoir demeure, que ça fasse deux ans, deux mois ou quinze ans que la personne a disparu. On fait face au même problème, c’est juste le temps qui n’est pas le même. Si on a l’impression que tout a été fait dans le dossier, pour retrouver un être qu’on aime, c’est beaucoup plus facile d’accepter sa disparition ».
-Stéphane Luce, bénévole à l’Association des familles de personnes assassinées ou disparues
« Je t’aime et je t’adore, reviens-moi au plus vite, je suis perdue sans toi ».