Un policier de Gatineau obtient gain de cause
Louis-Charles Poulin | 12 juillet 2022
Un policier de Gatineau a dû se battre pour faire reconnaître son syndrome de stress post-traumatique à la suite d’un terrible accident. Il y a 7 ans, il a été l’un des premiers à intervenir sur une scène dans laquelle un enfant de 2 ans a perdu la vie. Il a finalement remporté une première victoire contre son employeur.
C’est ce qu’on apprend dans un jugement du tribunal administratif du travail, dont TVA Gatineau-Ottawa a obtenu copie.
Le juge a statué que sa réclamation était recevable, et ce même, si elle a été acheminée à la CNESST, cinq ans après cet événement tragique qui serait à l’origine de son diagnostic.
C’est en octobre 2015 que le Sergent en question est intervenu sur une scène où il a vu le corps inanimé d’un bambin coincé sous la roue d’une camionnette dans le stationnement du complexe Branchaud-Brière.
Selon le document de la cour, ces images horribles le hantent au point où en 2020, il explique ne plus être fonctionnel.
Après consultations, il reçoit alors un diagnostic de stress post-traumatique, qui, selon une note médicale, est intimement lié à la scène de 2015.
Même si la loi prévoit un maximum de six mois, le tribunal estime que le délai de réclamation est recevable dans les circonstances. Selon le tribunal, il reste à déterminer, dans ce dossier, si son diagnostic est bel et bien en relation avec la scène de 2015.