Un manque de camps de jour pour enfants autistes dénoncé

Sébastien Larocque | 7 juin 2024

Cette semaine marquait la Semaine québécoise des personnes handicapées. Les besoins pour aider ceux qui sont atteint d’une déficience intellectuelle ou d’un trouble du spectre de l’autisme sont nombreux. L’été s’annonce difficile pour certaines familles, faute de ressources pour les aider.

La petite Estelle, âgée de 5 ans, est atteinte d’un syndrome de duplication du chromosome 15Q11.2, une maladie très rare. Elle doit également composer avec un trouble du spectre de l’autisme et de l’épilepsie réfractaire, qui fait en sorte qu’elle fait des convulsions au quotidien. Elle a donc besoin d’une surveillance constante.

Sa mère anticipe l’arrivée de la saison estivale parce qu’une fois l’année scolaire terminée, elle n’aura plus de ressources pour accompagner sa fille.

Elle fait partie d’un groupe de parents qui n’a pas trouvé de place dans un camp de jour spécialisé pour l’été. Un problème courant, selon l’organisme Trait d’Union Outaouais. Ce dernier explique que cet été, ils ne peuvent accueillir que 60 enfants sur un total de 120 demandes. La moitié des enfants sont donc en liste d’attente.

La maman d’Estelle a réussi à trouver un endroit pour deux semaines cet été. Il y a cependant une difficulté puisqu’elle habite l’Ouest de la ville et le camp de jour est dans l’Est. Pour le reste de l’été, elle devra se tourner vers une gardienne privée, qui risque de coûter entre 150 à 200 dollars par jour. Cette mère s’inquiète surtout du fait que sa fille risque de se retrouver isolée.

Toutefois, pour Mme Ryan, il y a un problème de société beaucoup plus grand.

C’est pourquoi Trait d’Union Outaouais milite pour une grande sensibilisation. L’organisme estime qu’il ne peut pas répondre à la demande à lui seul et que les besoins particuliers des enfants autistes sont de la responsabilité de la société. D’ici là, Valérie Ryan espère recevoir l’appel inespéré pour offrir un plus bel été à Estelle.