Un homme coupable d’agressions sexuelles sur de jeunes filles à Gatineau
Étienne Malouin | 1 mars 2024
Un homme, qui aurait berné Immigration Canada pour venir au pays sous une fausse identité, a profité de la vulnérabilité de jeunes filles pour les agresser sexuellement dans son appartement de Gatineau. Patrick Nzoberera se présentait comme un charmeur afin de gagner la confiance de ses victimes. Il a été retrouvé coupable de la majorité des accusations qui pesaient contre lui.
Patrick Nzoberera a été reconnu coupable d’agressions sexuelles, de leurre et de services sexuels moyennant rétributions. Ses victimes étaient âgées de 14, 15 et 18 ans. La médiatisation de l’histoire en 2022 avait permis de retracer deux victimes.
Il ciblait des jeunes filles qui étaient vulnérables, qui fréquentaient les centres jeunesse ou encore les centres de réadaptation. Il gagnait la confiance des jeunes filles qu’il invitait à son appartement, où il créait une ambiance de fête.
Il leur donnait des cadeaux et payait des repas aux restaurants. Et, à un certain moment, il amenait ses victimes intoxiquées dans sa chambre pour les agresser sexuellement. Même si les victimes disaient non, il insistait.
On est très satisfait de la décision qui a été rendue. C’est une bonne décision. […] Les jeunes filles qui sont venues témoigner l’ont fait avec brio. Elles ont fait du mieux qu’elles pouvaient. Elles ont raconté ce qui leur est arrivé, ce qui n’était pas facile.
-Me Andrée-Anne Tremblay, procureure aux poursuites criminelles et pénales
Le juge a complètement rejeté la défense de l’accusé. Il a relevé de nombreuses contradictions dans le témoignage de l’accusé.
Le juge a expliqué que l’accusé ne posait pas de question sur l’âge des victimes et ne vérifiait pas le consentement des victimes. Il ne semblait pas se préoccuper du fait que des jeunes faisaient la fête chez lui et consommaient beaucoup. L’accusé a même dit que c’était lui la victime d’agression sexuelle.
L’avocate de la défense n’a pas voulu réagir. Le dossier reviendra devant la cour le 25 mars pour l’étape de la peine.