Un Gatinois fraudé pour 150 000$

Amanda Moisan | 18 mars 2022

Une arnaqueuse, briseuse de cœur, a été épinglée par les policiers de Gatineau. La femme de 60 ans a été arrêtée, dans le cadre d'un stratagème de fraude amoureuse. La victime, un Gatinois, aurait transféré plus de 150 000 $ à l'accusée.

La présumée fraudeuse sous le nom de Sofia Rose a été en mesure de gagner la confiance du Gatinois.

Ils auraient entretenu des communications quasi quotidiennes sur les réseaux sociaux et au fil du temps, la victime a développé des sentiments envers l’accusée.

Sofia Rose aurait convaincu sa victime de lui transférer plus de 150 000 $ entre 2014 et 2015, pour l’aider avec son entreprise d’importation de vin.

Des sommes jamais remboursées, malgré quelques paiements effectués.

Finalement, des enquêteurs du SPVG se sont rendus à Québec, afin de procéder à son arrestation et perquisitionner sa résidence.

« C’est facile de venir dire que cette personne-là a été naïve, mais ce n’est pas le cas. Ce qui est spécifique aux fraudes, c’est qu’on a l’impression que jamais ça ne va nous arriver, qu’on ne se ferait jamais prendre, qu’on verrait le subterfuge de loin, mais la vérité, c’est que les fraudeurs sont extrêmement habiles ».

-Andrée East, porte-parole, Service de police de Gatineau

Affaires particulières dans cette histoire; l’accusée soit une femme et la fraude a eu lieu au Québec.

Selon le SPVG, les hommes sont, dans la plupart des cas, les fraudeurs dans ce genre de situation et se trouvent habituellement outre-mer.

« De façon générale, c’est rare que les fraudeurs en fraude amoureuse soient des femmes. Dans ce dossier-ci, c’est une femme qui a été arrêtée à Québec , notre victime, elle est à Gatineau. Les démarches qui ont été entamées par les enquêteurs ont permis de découvrir qui se cachait derrière le pseudonyme de Sofia Rose ».

Marie Louise Boucher devra faire face à une accusation de fraude de plus de 5 000 $.

Elle a été relâchée sous promesse de comparaître et doit respecter plusieurs conditions.

Pour l’instant, les enquêteurs du SPVG n’ont aucune raison de croire que Mme Boucher ait pu faire d’autres victimes.