Un enfant aux « grands besoins » retiré d’une école
Karol-Ann Scott | 9 septembre 2022
Un enfant avec des troubles particuliers est forcé de quitter l’école. C’est la triste réalité d’une famille de la région, qui ne sait plus vers qui se tourner pour obtenir les ressources appropriées.
Elle soutient que son fils a été retiré de l’école primaire, sous prétexte que son cas était trop lourd à gérer. Sa situation nous empêche toutefois de divulguer de l’information qui permettrait de l’identifier.
Le problème, selon elle, est qu’aucun professionnel n’a été en mesure de faire un diagnostic précis sur son état, ce qui le prive de médication.
« Ils ont eu comme conclusion qu’il avait un trouble de l’attachement avec impulsivité et agressivité, mais il n’a pas un diagnostic de maladie mentale ».
-Mère de l’enfant
Le centre de services scolaire concerné indique par courriel qu’« il s’agit d’un cas complexe et qu’il collabore avec les partenaires externes afin de déterminer le meilleur service à offrir à cet élève ayant de grands besoins ».
Le syndicat de l’enseignement de l’Outaouais jette le blâme sur le manque de ressources en milieu scolaire.
« Si on pouvait intervenir plus rapidement, ces élèves auraient des services plus rapidement et on n’aurait pas des situations où ça dégénère. On se retrouve avec des enseignants et des enseignantes en classe qui sont démunis ».
-Nathalie Gauthier, présidente par intérim du Syndicat de l’enseignement de l’Outaouais
Comme solution, on propose à l’enfant un tuteur pour lui enseigner à la maison pendant quatre heures par semaine. Dans un cas particulier, cette option peut s’avérer efficace, mais pas nécessairement à long terme, selon Nafissa Ismail, professeure agrégée et titulaire de la Chaire de recherche – stress et santé mentale, de l’Université d’Ottawa.
« C’est sûr que ça a beaucoup d’impact à long terme chez l’enfant, tant sur son développement académique que sur son développement social et comportemental ».