« Un bon espoir d’un retour à l’école lundi », selon Legault

François Legault croit que le conflit avec les enseignants pourrait être réglé d’ici lundi prochain et ainsi permettre un retour en classe. Par contre, on ne peut pas dire que les membres de la FAE sur le terrain ont le même optimisme.

Les enseignants rencontrés sur le terrain mercredi matin reçoivent avec une grande prudence cette déclaration du Premier ministre. Ils souhaitent retourner au travail le plus rapidement possible, mais pas à n’importe quel prix.

Les enseignants souhaitent une bonne entente avec le gouvernement. De son côté, le Premier ministre indique que les négociations vont très bien avec les enseignants.

J’ai bon espoir que tous les enfants vont retourner à l’école dès lundi qui vient, puis c’est très important pour moi.

-François Legault, Premier ministre du Québec

S’il y a une entente qui est satisfaisante, effectivement on pourrait retourner lundi, mais à suivre. Jusqu’à maintenant, je pense que ça ne se règle pas vraiment.

-Une enseignante de Gatineau en grève

Comment expliquer cette sortie du Premier ministre, alors que les négociations ne semblent pas progresser? Selon un ancien représentant syndical, Legault a commis une erreur.

Il doit demeurer prudent parce que là il joue avec les émotions […] des parents qui […] se disent quand est-ce que ça va se régler? Quand ils entendent le Premier ministre faire une déclaration comme ça, ils se disent « ça y est, l’école va recommencer lundi ».

-Marc Ranger, ex-directeur québécois du Syndicat canadien de la fonction publique

Pendant ce temps, une dizaine d’enseignants ont remis leur démission depuis le début de la grève, selon le syndicat. Ces départs étaient prévisibles, selon la présidente du syndicat Nathalie Gauthier, alors que cette grève est qualifiée de négociation de la dernière chance.

Le syndicat craint de se retrouver dans la même situation après la grève qu’au début de l’année scolaire, alors que des classes se retrouvent sans enseignants qualifiés.

Il y a des gens qui nous ont dit que c’est le résultat de la négociation qui va déterminer s’ils restent en enseignement ou pas. Et, ce sont des gens passionnés. […] Les profs actuellement sont inquiets de la condition des élèves.

-Nathalie Gauthier, présidente du syndicat de l’enseignement de l’Outaouais