Un autre étudiant dénonce le manque de ressources au CÉGEP de l’Outaouais
TVA Gatineau | 29 novembre 2024
Atteint de paralysie cérébrale, de troubles visuels et d’un trouble anxieux, Yanik Vilon a dû abandonner son programme de Techniques juridiques au campus Gabrielle-Roy.
La raison : un manque criant de ressources adaptées à ses besoins.
J’avais l’impression de me battre dans le vide, comme si tout était toujours de ma faute
Yanik Vilon, ancien étudiant en Techniques juridiques au campus Gabrielle-Roy
Sa mère, désemparée face à la détérioration de l’état de son fils – anxiété accrue, sommeil perturbé, notes en chute libre a multiplié les démarches auprès des intervenants. Cependant, ses appels à l’aide sont restés sans réponse concrète.
On espérait que quelqu’un finirait par comprendre que nous n’étions pas là pour accuser, mais pour demander du soutien. Pourtant, c’était toujours nous le problème
Véronique Vilon, mère de Yanik Vilon
Le constat est aggravé par des propos insensibles entendus par Yanik. « Il m’a dit : Maman, ils m’ont fait comprendre que j’étais l’élève avec des besoins spécifiques qui coûtait le plus cher. »
Le cégep rappelle qu’un processus de gestion des plaintes existe pour les étudiants se sentant lésés, mais selon certains témoignages, ces procédures mettent en lumière un déséquilibre : la parole des étudiants semble souvent moins crédible que celle du personnel.
Malgré les épreuves, Yanik reste déterminé à atteindre son objectif. « Vous ne m’arrêterez pas tant que j’ai mon barreau », affirme-t-il, envisageant de poursuivre directement à l’université pour réaliser son rêve de devenir avocat.
Avec les informations de Catherine Fortin