Transcollines maintenu en raison du véto du maire

Étienne Malouin | 12 octobre 2022

Le service Transcollines à Cantley sera finalement préservé, pour l’instant, même si la majorité des élus ont voté pour se dissocier du service. Le maire de la municipalité, David Gomes, a décidé d’utiliser son droit de veto.

La décision a été suspendue jusqu’au prochain conseil municipal.

Le coût du service est ce qui divise les élus de Cantley, qui indiquent qu’avec un montant de 225 000$, à peine une cinquantaine de personnes utilisent les autobus. Ils ajoutent qu’en matinée et en soirée, les autobus sont pleins, mais que le reste de la journée les navettes sont pratiquement vides sur les routes.

David Gomez mentionne qu’un service à la demande devrait être mis en place d’ici quelques semaines. Il demande maintenant aux conseillers, qui ont voté contre, de revoir leur position.

« Il faut laisser une chance au coureur. Ce n’est pas en coupant qu’on va améliorer le transport en commun, si on le coupe, c’est fini. Ce que je dis, c’est qu’il faut voir un peu plus loin et pas juste une question monétaire pour dans 3 ans. Il faut voir dans 50 ans, dans 100 ans ».

-David Gomes, maire de Cantley

Une décision du conseil qui inquiète

Même si la décision est reportée, un organisme en mobilité durable se dit inquiet de la situation.

Est-ce que le possible départ de Transcollines pourrait inciter d’autres villes à faire de même? Selon Patrick Robert Meunier de MOBI-O, il est préoccupant de voir une municipalité vouloir abandonner le transport en commun, principalement d’un point de vue environnemental.

« C’est sûr que c’est très inquiétant pour l’avenir qu’un conseil envisage de retirer du financement en transport collectif. C’est un service essentiel, on le sait, quand il y a des perturbations, ça a des impacts sur le réseau routier. Les gens, s’ils ne sont pas dans le transport en commun, ils vont être dans des autos.»

-Patrick Robert-Meunier, directeur général, MOBI-0