Taxes sur les stationnements: un cri du cœur des commerçants

TVA Gatineau | 20 février 2025

Les commerçants de Gatineau font face à une hausse significative de leur fardeau fiscal avec l’entrée en vigueur d’une nouvelle taxe sur les stationnements commerciaux.

Plusieurs d’entre eux dénoncent une augmentation jugée excessive, qui pourrait mettre en péril leur activité.

Parmi les premiers concernés, Madame Adam, propriétaire du motel Adam sur le boulevard Gréber, s’inquiète des répercussions financières de cette mesure.

Elle devra assumer une hausse de près de 60 000 $ cette année, une somme bien au-delà des prévisions budgétaires établies pour 2025. Selon elle, l’ampleur de cette augmentation est une surprise et un choc pour de nombreux entrepreneurs de la région.

L’inquiétude est partagée par d’autres commerçants, qui rappellent que le secteur peine encore à se remettre des impacts de la pandémie. Certains redoutent que cette taxe entraîne des fermetures d’entreprises, des pertes d’emplois et, inévitablement, une hausse des prix pour les consommateurs.

Le conseiller municipal de Pointe-Gatineau s’est également positionné contre cette taxe depuis son annonce. Il a notamment publié le compte de taxes municipales des Promenades Gatineau pour illustrer l’ampleur de la mesure : le centre commercial devra verser plus de 1,2 million de dollars.

Selon lui, cette nouvelle charge alourdit le fardeau des commerçants sans qu’ils reçoivent de services supplémentaires en retour.

Face à cette situation, une coalition de commerçants s’organise pour faire entendre ses revendications et contester la mesure municipale. Ils affirment que cette augmentation forcera inévitablement une répercussion des coûts sur les citoyens et pourrait nuire à l’économie locale.

De son côté, la Ville de Gatineau défend cette taxe comme un levier pour favoriser l’optimisation du territoire et répondre aux défis environnementaux et de mobilité. Elle met en avant des exemples d’autres municipalités où de vastes espaces de stationnement ont été transformés en logements ou en zones commerciales plus denses.

L’administration municipale estime que cette mesure s’inscrit dans une vision de développement urbain durable et souhaite encourager une meilleure utilisation de l’espace disponible.

Avec les informations de Sébastien Larocque