Surchauffe immobilière : les courtiers sous la loupe des « clients mystères »
TVA Gatineau | 8 mars 2022
L’OACIQ confirme une hausse du nombre de requêtes
La surchauffe du marché immobilier incite les futurs acheteurs à redoubler de prudence. Si bien que les demandes d'assistance auprès de l'OACIQ ont grimpé. Les courtiers sont surveillés de plus près. C'est ce que nous confirme l'Organisme d'autoréglementation du courtage immobilier du Québec. Plus de plaintes ont été déposées dans ce contexte, qui est hors de l'ordinaire, par des clients qui étaient plus méfiants face à une transaction.
Avec le prix des ventes, qui explosent, certains voulaient s’assurer d’être bien informé et que tout se passe dans les règles de l’art. L’OACIQ admet que les courtiers sont scrutés à la loupe, par des clients mystères, qui jouent le rôle d’acheteurs potentiels.
Une formation obligatoire a également été imposée à tous les membres pour s’assurer que les procédures soient respectées.
« Plus de plaintes qui n’étaient pas nécessairement des plaintes fondées, c’était parfois des inquiétudes qui étaient manifestées par le public. Des clients mystères appelaient des courtiers de façon aléatoire alors ça a été des façons pour intervenir, pour améliorer ou s’assurer que les courtiers soient bien au fait de leurs obligations dans le contexte de la surchauffe ».
-Me Caroline Champagne, vice-présidente, Encadrement, OACIQ
Des sanctions « bonbons » à l’OACIQ
Est-ce que les sanctions imposées par l’OACIQ sont assez sévères. La question se pose selon la Chambre immobilière de l’Outaouais, qui parle de sanctions « bonbons » dans certains cas.
Si un courtier commet une faute professionnelle, il faut plus qu’une simple tape sur les doigts pour qu’il puisse apprendre de ses erreurs affirme Roch St-Jacques.
« Quand on compare ça un peu à des situations au hockey professionnel et qu’il y a des erreurs qui arrivent. Tu regardes les sanctions et les gens trouvent ça comique, le public en général trouve ça comique qu’un gars écope de 2 matchs de pénalité, quand il a sorti un gars pour 15 matchs. Il y a des fois que ça ressemble à ça. Les sanctions, à mon opinion à moi, ne sont pas assez sévères ».
-Roch St-Jacques, vice-président de la Chambre immobilière de l’Outaouais
L’OACIQ réplique en soulignant que les sanctions sont appliquées en fonction des antécédents d’un courtier et de la gravité de l’infraction commise.
Les dossiers jugés urgents sont traités en priorité, ce qui peut parfois occasionner des délais dans d’autres causes.