Six « chasseurs de pédophiles » arrêtés à Gatineau

Élizabeth Dubé | 30 mars 2023

Ils ont voulu se faire justice eux-mêmes, mais, ironiquement, ce sont 6 chasseurs de présumés pédophiles qui se retrouvent devant la justice à Gatineau. En voulant prendre au piège des prédateurs, les 6 instigateurs ont illégalement distribué du matériel de pornographie juvénile et ils font face maintenant à 40 chefs d’accusation.

À plusieurs reprises depuis l’instigation du mouvement, les forces de l’ordre s’était vivement positionnées contre cette initiative, mentionnant les citoyens ne sont pas autorisés à se faire justice eux-mêmes. La police avait même été jusqu’à leur dire qu’ils pourraient faire face à de graves accusations en raison de la méthode qu’ils utilisaient pour leurrer les présumés pédophiles. C’est maintenant chose faite.

Les 5 hommes ont été arrêtés jeudi matin dans le cadre d’une opération policière. Une sixième personne, une femme de 25 ans qui leur servait de leurre pour convaincre des adultes d’avoir des relations sexuelles avec un mineur, a aussi été arrêtée un peu plus tard jeudi midi.

À eux tous, ils font face à 40 chefs d’accusation, dont possession de pornographie juvénile, harcèlement criminel, intimidation et séquestration. Concernant les accusations de possession de pornographie juvénile, ce qu’on explique du côté du SPVG, c’est que la loi englobe large à ce niveau. Même si on en possède dans un dessein qui n’est pas dangereux ou malsain, ça demeure criminel.

Lorsqu’on communique avec une personne et qu’on envoi des images, des vidéos que l’on prétend être de la pornographie juvénile, même si ce n’est pas effectivement de la pornographie juvénile, […] c’est considéré comme de la pornographie juvénile.

-Andrée East, porte-parole du Service de police de la Ville d’Ottawa