Siège de la capitale : le conflit est dans une impasse

TVA Gatineau | 7 février 2022

Les manifestants qui ont élu domicile au centre-ville d’Ottawa en sont à leur 11e journée consécutive de siège. Et même si la police monte le ton plus que jamais, les plus récalcitrants ne veulent pas bouger.

Des résidents du secteur ont pris les choses en main. Ils se sont tournés vers les tribunaux afin d’obtenir une injonction pour empêcher les manifestants d’utiliser leurs klaxons, et ce 24 heures sur 24.

Une mesure qui est entrée en vigueur lundi après-midi, pour une durée de 10 jours.

Maintenant, est-ce qu’il sera possible de faire respecter cette injonction? Reste à voir.

« Je vais revenir, je vais prendre de mes sous pour venir les supporter ».

« Mon enfant est à la maison avec son père, j’ai mis mon salon de coiffure de côté, on est ici pour rester ».

« Nous étions là au début, nous serons là jusqu’à la fin ».

« Je resterai aussi longtemps que nous devons rester ».

Le Service de police bientôt à bout de souffle ?

Les policiers demandent d’urgence l’ajout de 1 800 agents supplémentaires.

« Nous demandons d’en avoir plus, ce n’est pas assez, ce n’est pas durable ».

Peter Sloly, Chef de police d’Ottawa

Après avoir déclaré l’État d’urgence dimanche, le maire Jim Watson a demandé lundi aux gouvernements provincial et fédéral d’envoyer des renforts et de nommer un médiateur afin de mettre un terme à la crise.

Les policiers d’Ottawa ont procédé à sept arrestations pour méfait au cours du week-end dernier et ont remis plus de 500 contraventions, notamment pour l’utilisation des klaxons.

Ils ont aussi procédé au démantèlement des camps érigés au parc de la Confédération et sur le chemin Conventry où des bidons d’essence et des véhicules ont été saisis.

Une opération critiquée par le nouveau porte-parole du regroupement du convoi des camionneurs, qui a lancé un appel au dialogue.

« C’était une démonstration de force non nécessaire, mal guidée, agressive ».

Les policiers ne permettent plus la livraison d’essence en zone rouge, l’approvisionnement pourrait bientôt être compromis.

Quant aux fonds, les manifestants trouvent toute sorte de moyens depuis le retrait de la campagne de sociofinancement Gofundme.

« J’ai donné 100 $ à ce gars parce qu’il restera ici lorsque je ne pourrai pas rester. Tant que je pourrai, nous retournerons ».