Rentrée scolaire: près d’une centaine d’enseignants à trouver en Outaouais
Louis-Charles Poulin | 16 août 2023
À deux semaines du début des classes, doit-on s’inquiéter que des élèves se retrouvent sans enseignant pour la rentrée? Malgré la pénurie de main-d’œuvre, les centres de services scolaires de la région se font plutôt rassurants. Par contre, près d’une centaine de postes d’enseignants sont toujours à combler en Outaouais.
Au moins 85 postes d’enseignants sont à pourvoir, selon les données fournies par les trois principaux centres de services scolaire de l’Outaouais. D’abord aux Cœurs-des-Vallées, on confirme que sur ses 520 postes d’enseignants, 45 sont toujours à pourvoir.
Au centre des Draveurs, 29 postes sont à combler, mais on précise que ça devrait diminuer. Les deux centres mentionnés n’étaient pas disponible en entrevue, mais celui des Coeurs-des-Vallées indique que tous les élèves auront un enseignant. Il ajoute prioriser l’embauche d’enseignants qualifiés ou avec une tolérance d’engagement avant des gens non-légalement qualifiés.
Le centre des Draveurs indique par écrit tout mettre en œuvre pour combler ses postes vacants d’ici la rentrée. Du côté des Portages-de-l’Outaouais, sur près de 2000 postes, on se réjouit d’avoir seulement 11 postes encore à combler.
On est davantage dans les spécialités. Donc, prof en anglais, en éducation physique. C’est davantage des spécialistes qu’on cherche pour le moment. […] Oui, on a des gens non légalement qualifiés, mais on met tellement d’accompagnement en place pour soutenir ces personnes-là que je pense que c’est aidant.
-Nadine Peterson, directrice générale du centre de services scolaire des Portages-de-l’Outaouais
La Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE) n’est pas surprise que des postes restent à pourvoir, puisque plusieurs quittent la profession. La Fédération estime que le gouvernement doit améliorer les conditions de travail pour attirer des enseignants et les garder. Concernant l’embauche d’enseignants non-légalement qualifiés, la FSE croit qu’il faut les encadrer et les encourager à rester.
Faut s’arranger pour les garder ces gens là. Faut profiter qu’il y ait des enseignants légalement qualifiés qui soient capable de venir appuyer tous les gens qui ont levé la main et qui sont non légalement qualifiés pour leur donner le courage de rester dans le système et leur donner le goût d’aller suivre leur formation.
-Josée Scalabrini, présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement
TVA Gatineau-Ottawa n’a pas été en mesure d’obtenir de données de la part du Centre des Hauts-Bois de l’Outaouais mercredi.