Rapport SCHL | Gatineau et Ottawa peinent à suivre la demande
TVA Gatineau | 20 juin 2025
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Alors que Montréal traverse la pire crise de logement au pays, la région d’Ottawa-Gatineau suit de près. Selon le rapport annuel 2024 de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), la région affiche le deuxième plus grand écart entre l’offre et la demande au Canada.
À Gatineau, malgré une légère baisse de 0,6 % du loyer moyen, les prix demeurent hors de portée pour une part croissante de la population.
Les logements à bas prix, en dessous de 1 000 $, sont quasi introuvables, et les cas de ménages consacrant plus de la moitié, voire la totalité de leurs revenus au logement se multiplient.
De plus en plus de ménages à seulement 50-60 % et on voit même des ménages 100 % des revenus affectés au logement. On vit sur les allocations familiales pour le reste.
François Roy, Coordonnateur de Logemen’occupe
Selon la SCHL, il faudrait doubler les mises en chantier environ 16 000 unités supplémentaires par an pendant dix ans pour espérer retrouver l’abordabilité d’avant la pandémie.
On devrait doubler le nombre de mises en chantier pour rétablir le niveau de l’abordabilité qui prévalait en 2019, juste avant la COVID.
Mathieu Laberge, Économiste en chef de la SCHL
La rareté de logements abordables contribue à repousser le rêve de la propriété. Selon Royal LePage, un locataire sur trois à Gatineau aurait envisagé d’acheter cette année sans passer à l’action.
Les locataires sont plus patients avant de devenir propriétaires. C’est le choix ultime, mais c’est quelque chose de moins pressant.
Karine Séguin, Courtier immobilier, Royal LePage
La pression est accentuée par l’arrivée de ménages ontariens attirés par un coût de la vie plus bas à Gatineau, dans un contexte de télétravail élargi.
Pour les organismes comme Logemen’occupe, seule une relance ambitieuse du logement social permettra d’inverser la tendance.
Autant du côté fédéral qu’au niveau provincial, il faut des programmes musclés qui nous permettraient de réaliser plusieurs milliers d’unités.
François Roy, Coordonnateur de Logemen’occupe
Avec les informations de Camille Guindon