Québec y va « mollo » avec les assouplissements

TVA Gatineau | 25 janvier 2022

Les restaurants pourront rouvrir, mais pas les gyms, ni les spas

Le ras-le-bol collectif aura-t-il incité le gouvernement du Québec à assouplir certaines mesures? Selon certains entrepreneurs de la région, qui crient à l’injustice, il manque de cohérence.

Un autre coup dur pour les grands oubliés, tels que les gyms et les spas, qui attendaient leur tour avec impatience.

« Excessivement déçue, on ne peut pas réagir autrement. Je trouve ça irresponsable de nos gouvernements de ne pas encourager l’activité physique plus que ça ».

-Élaine Dupras, directrice générale et associée de la Sporthèque

« C’est le mot incohérence qui en ressort. La majorité de nos opérations se passent à l’extérieur, d’autant plus que dans les saunas, on sait que le virus ne vit pas ».

-Marianne Trottier, directrice des relations publiques du Groupe Nordik Spa-Nature de Chelsea

Entre temps, les salles à manger des restaurants pourront rouvrir à 50% de capacité, un mois jour pour jour après avoir été fermés le 31 janvier. Un maximum de quatre personnes ou deux bulles familiales pourront partager un repas ensemble.

Les restaurateurs ne veulent pas crier victoire, par crainte de revivre le jeu du yoyo.

« Mon cuisinier a lâché la semaine passée parce qu’il n’était plus capable de faire ça. J’ai peur de rouvrir, engager quelqu’un, refermer et il va repartir, c’est difficile pour nous autres ».

-Roy Raffoul, propriétaire du restaurant Club House

Québec a aussi annoncé la reprise graduelle du sport pour les jeunes de moins de 18 ans, avec un maximum de 25 personnes. Le gouvernement dit oui aux pratiques, mais joue de prudence pour les compétitions.

« On se réjouit de la nouvelle malgré qu’on aimerait pouvoir jouer des matchs. C’est sûr que ce serait notre idéal, on a hâte de pouvoir jouer du hockey comme on le connaît à l’habitude, mais on va prendre les pratiques à bras ouverts ».

-Claude Bourgeois, responsable des communications chez Hockey Outaouais

Selon la mairesse de Gatineau, arrimer les mesures avec Ottawa ne peut que redonner une bouffée d’air à la classe économique.

« Gatineau a la particularité, au Québec, d’être collée sur sa voisine ontarienne et si on est capable d’arrimer les mesures, je pense qu’on est tous vraiment très heureux. Je pense que pour les commerces et les entreprises, aussi, c’est vraiment facilitant ».

-France Bélisle, mairesse de la Ville de Gatineau

Le gouvernement justifie sa décision par la fragilité du réseau de la santé et demande une fois de plus aux Québécois d’être patients.