Québec veut ajouter six fois plus de radars photo

Francis Rochon | 26 juillet 2023

Le gouvernement du Québec veut installer 6 fois plus de radars photo sur les routes. On voudrait faire passer le nombre d’appareils de 54 à plus de 300 sur une période de 5 ans. Toutefois, il n’y a rien de coulé dans le béton pour le moment.

Québec est plutôt dans un processus d’appel d’intérêt pour voir la capacité de l’industrie à fournir autant d’appareils. Le ministère des Transports du Québec (MTQ) souhaite ajouter 250 radars photo sur les routes de la province.

Comme on en avait seulement 54, et que toutes les villes du Québec ont des problèmes de vitesse et d’accidents parfois, on demande au ministère d’avoir plus d’appareils.

-Gilles Payer, relationniste au ministère des Transports et de la Mobilité durable

Le MTQ voudrait également augmenter l’efficience du système de traitement et diminuer le temps de traitement des dossiers. La cible minimale serait de 30 dossiers à l’heure par agent, pour atteindre un objectif annuel d’environs 3,5 millions de dossiers.

Je pense que c’est une bonne idée parce que il y a beaucoup de monde qui abuse de la vitesse, puis il y a beaucoup trop de gens justement qui prennent pour acquis que la police n’est pas toujours sur les lieux.

-Un citoyen de Gatineau

Il y aurait quelques nouveautés parmi ces 250 appareils, notamment des radars qui calculent la vitesse moyenne sur un long tronçon. L’appareil ne ferait pas un suivi sur tout le parcours, mais plutôt la vitesse entre deux points fixes pour établir la moyenne. Entre 5 et 10 radar semblables pourraient être acquis par le ministère.

Depuis l’apparition des radars photos dans la province en 2009, plus de 200 000 contraventions ont été distribuées à Gatineau d’une valeur supérieure à 20 millions $. Ce nombre risque d’augmenter de manière exponentielle si le ministère décide d’aller de l’avant avec ce projet.

Le MTQ donne jusqu’au 26 septembre aux entreprises pour faire part de leur intérêt. Un appel d’offres plus formel viendrait ensuite, si le ministère va de l’avant.