Projet de loi 103 | Une relocalisation qui coûterait plus de 4 millions
TVA Gatineau | 4 juin 2025
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En pleine crise des surdoses, le projet de loi 103 soulève l’inquiétude en Outaouais. Adopté tel quel, il pourrait forcer la fermeture ou le déménagement de l’un des rares sites d’injection supervisée de la région.
Le BRAS Outaouais, qui gère le site situé au centre-ville de Hull, tire la sonnette d’alarme. Depuis son ouverture, le service a enregistré près de 5 000 visites par an, sans aucun incident ni surdose mortelle. Mais voilà que sa proximité avec deux garderies le place en violation de la limite des 150 mètres imposée par le projet de loi.
Un déménagement coûterait au moins 4,7 millions de dollars, selon l’organisme, qui craint surtout les impacts humains : ruptures de service, perte d’accessibilité, et éloignement du cœur des besoins.
On est là où les besoins sont. Ce déménagement pourrait nous forcer à quitter le Vieux-Hull, ce qu’on ne souhaite pas du tout.
Logan Vaillant, Directeur général du BRAS de l’Outaouais
Même son de cloche du côté de la Ville. Gatineau plaide pour un assouplissement de la loi. La mairesse et d’autres élus demandent que la règle des 150 mètres devienne un critère d’évaluation, et non un motif automatique d’exclusion.
Les deux garderies à proximité n’ont jamais soulevé d’enjeu. L’une d’elles a même rédigé une lettre d’appui.
Maude Marquis-Bissonnette, mairesse de la Ville de Gatineau
Dans le mémoire qu’il présente aujourd’hui à Québec, le BRAS propose notamment d’instaurer une clause de droits acquis pour les sites existants, afin d’éviter une coupure de services vitaux, dans un contexte déjà critique pour la santé publique.
Avec les informations de Philippe Bessette et Marika Gauthier