Prix des loyers : la plus forte hausse est à Gatineau

TVA Gatineau | 21 février 2022

Le prix des logements n'échappe pas à la hausse fulgurante du coût de la vie. Au Québec, c'est à Gatineau où il y a la plus grosse augmentation du coût du loyer, selon une nouvelle étude de la Société canadienne d'hypothèques et de logement. Des chiffres qui ne surprennent pas les organismes qui militent pour plus de logement abordable.

Autant les organismes sociaux que la Ville de Gatineau remarquent cette hausse depuis un certain temps. À Gatineau, elle se chiffre à 10,4% pour tous les types de logements.

Deux éléments expliquent ce phénomène.

Principalement en raison d’une croissance démographique importante, mais aussi un transfert marqué de résidents partant d’Ottawa pour s’établir à Gatineau.

En 2021, un record a d’ailleurs été fracassé, alors que plus de 16 000 familles se sont installées en Outaouais, où le coût est d’environ 30 % moins cher que dans la capitale fédérale.

La construction de nouveaux logements ne semble pas suffire. Selon Logemen’occupe, il doit y avoir davantage de logements abordables, le taux d’inoccupation est très bas ; 1,1% et passe à 0,8% pour les grands logements.

Les organismes demandent à la Ville d’agir. La Ville, elle, lance la balle au gouvernement provincial.

« Comme d’autres villes, Gatineau se positionne fermement sur le développement d’autres unités de logements sociaux et communautaires. Ce ne m’est pas uniquement avec le beau programme qui a été annoncé par Québec, par Logement abordable, qu’on va pouvoir s’attaquer véritablement à la crise du logement ».

– François Roy, coordonnateur de Logemen’occupe

« C’est une raison de plus pour continuer d’insister auprès du gouvernement provincial par l’entremise de l’Union des Municipalités du Québec, de continuer d’insister pour qu’on leur donne les leviers nécessaires pour être capables d’agir ».

-Daniel Champagne, président de la Commission du développement du territoire et de l’habitation.

En septembre 2020, Gatineau avait déclaré l’état d’urgence en logement.

L’une des solutions, selon plusieurs intervenants, serait de simplifier le processus de construction de nouveaux logements.