Printemps érable: Gatineau devra payer 725 000$ à des manifestants
Louis-Charles Poulin | 21 décembre 2022
Plus de 10 ans après avoir été arrêté à Gatineau lors du printemps érable, des manifestants obtiendront finalement réparation. Une entente est intervenue avec la Ville de Gatineau pour régler leur demande d’action collective.
L’assureur de la Ville devra leur verser 725 000 $ en dommages moraux. Le montant sera partagé entre les manifestants arrêtés par la police de Gatineau, le 18 avril 2012, sur la Promenade du Lac-des-Fées, lors du printemps érable.
La somme de chacun dépendra du nombre de réclamations déposées sur une possibilité de 213. Chacun devrait toucher entre 2600 et 4000 $, selon le représentant de l’action collective, Simon Lespérance, considérant que certains frais devront être déduits.
« Par cette entente, la Ville reconnaît que des préjudices qui ont été causés aux manifestants cette journée. Après plus de 10 ans de démarche judiciaire, je suis très satisfait. Je suis très content qu’il y ait une entente sur la table qui est, à mon avis, satisfaisante ».
-Simon Lespérance, représentant de l’action collective liée aux arrestations du 18 avril 2012
Lespérance soutient que ces 213 arrestations du SPVG n’avaient pas lieu d’être, alors que les manifestants marchaient pacifiquement d’un pavillon et l’UQO à l’autre. Dans l’entente, la Ville reconnaît que ces arrestations et la détention des manifestants leur ont causé préjudice.
La mairesse de Gatineau, France Bélisle, reconnaît les préjudices causés et ajoute que cette entente hors cours vise à permettre à toutes les parties impliquées de tourner la page.
À noter que l’entente devra être approuvée par la Cour supérieure. Une audience à cet effet est prévue le 16 février au Palais de justice de Gatineau.