Primes aux technologues | Le syndicat craint des bris de services

Le syndicat des technologues en imagerie médicale interpelle une fois de plus le gouvernement du Québec pour des primes équitables dans la région. Sans quoi, un scénario catastrophique pourrait se produire le 9 septembre, selon le syndicat. On craint même la fermeture de certains hôpitaux.

Déjà fragilisé par l’exode des employés vers l’Ontario, l’APTS estime que Québec a créé une nouvelle crise dans le réseau en offrant des primes réduites aux technologues des hôpitaux ruraux.

5 personnes sur 6 en septembre pourraient quitter cet hôpital. Le 9 septembre, si on perd ces 5 sur 6 technologues là, évidemment, on va générer une nouvelle crise. 

-Christine Prégent, représentante nationale de l’APTS en Outaouais

Lors d’une rencontre avec le sous-ministre à la Santé jeudi, le syndicat a présenté des chiffres qu’il juge alarmant. Si rien ne change d’ici le 9 septembre, on craint que des régions comme celles du Pontiac et la Vallée-de-la-Gatineau ne se retrouvent avec une seule technologue à temps complet. Ça pourrait même mener à des fermetures d’hôpitaux, selon le syndicat.

En plus du mouvement de personnel, il y aurait 29 postes vacants sur l’ensemble du territoire, et plus de 1200 quarts à découvert, malgré les milliers d’heures de temps supplémentaire effectué dans la dernière année.

Pour le député André Fortin, il y a urgence d’agir.

En plus, on ne peut pas attendre au 1er septembre pour régler ça, il faut le faire le plus tôt possible pour que les équipes sachent qu’elles ont une stabilité de son côté.

-André Fortin, député libéral de Pontiac

De son côté, le ministre Mathieu Lacombe persiste:

Il y a d’abord un pas qui a été franchi pour Papineau, pour la Vallée-de-la-Gatineau. Et il y a aussi des pas qui sont franchis pour, notamment le Pontiac, pour la MRC des Collines. Donc le travail se poursuit. C’est pas pas là les doigts croisés en attendant que quelque chose arrive du ciel. 

-Mathieu Lacombe, ministre responsable de l’Outaouais

Le syndicat estime néanmoins que le scénario catastrophique qu’il envisage pour le 9 septembre pourrait être évité avec un réajustement des primes.

L’hôpital de Papineau était dans la même situation qu’aujourd’hui avec le Pontiac et Wakefield et Maniwaki. Et lorsqu’ils ont été élargis et inclus dans la prime avec le forfaitaire de 22 000 $, les gens qui avaient obtenu des postes à Hull ont décliné et sont restés dans leur installation.

-Christine Prégent, représentante nationale de l’APTS en Outaouais

Une fois le dossier des primes réglé, il faudra s’attaquer à un autre problème : celui de l’écart salarial entre le Québec et l’Ontario. Le syndicat estime que les technologues gagnent environ 30 000 $ de moins par année que leurs vis-à-vis ontariens.