Petite enfance: des programmes pour favoriser la qualification des éducatrices

Élizabeth Dubé | 23 octobre 2023

En marge de la semaine nationale des éducatrices de la petite enfance, l’enjeu de la pénurie de main-d’œuvre demeure au centre des préoccupations. Depuis deux ans déjà, le comité sectoriel de main-d’œuvre économie sociale et action communautaire met tout œuvre pour favoriser la qualification du personnel.

Travailler dans son domaine tout en obtenant sa diplomation, voilà le rêve de plus d’un professionnel. C’est ce qu’offre le CSMO-ÉSAC aux éducatrices en petites enfance à travers son programme travail-étude. C’est un programme qui s’échelonne sur 18 mois qui jumèle les heures de travail et d’études, ce qui permet la qualification plus rapidement.

Pour ceux et celles qui sont déjà dans le milieu, la démarche de reconnaissance des acquis, aussi connue comme RAC96, est également offerte. 96 heures de travail y sont rémunérées afin que ceux qui suivent le programment puissent avancer dans le processus tout en étant payé.

Pour Bianka, maman et éducatrice non-qualifiée depuis quelques années, cette possibilité représente le petit coup de pouce qui lui manquait pour obtenir sa certification.

Avec les enfants, c’est quand même pas évident. Le soir c’est souvent des cours de plusieurs heures, donc ça l’amène tard et puis c’est plusieurs mois. Donc, c’est beaucoup plus facile et rapide.

-Bianka Peterson, éducatrice de la petite enfance du CPE le Tamanoir

La démarche de reconnaissance peut se faire sur une durée de quelques mois, et les deux programmes offrent une rémunération allant jusqu’à 25 $/h. Pour Bianka, qui obtiendra bientôt la reconnaissance de ses acquis, c’est son avenir professionnel en entier qui est sur le point de changer.

Depuis son implantation en 2021, plus de 400 éducatrices qualifiées ont rejoint le milieu. Un apport qui prend tout son sens, alors que la ratio d’employés qualifiés versus non qualifiés sera revu à la hausse le printemps prochain.

Porté et imaginé par le CSMO-ÉSAC, le projet demeure viable grâce à un partenariat important. Les employeurs sont notamment financés par le gouvernement pour soutenir leurs employés dans leur démarche de certification.