Palais de justice: plaidoyer commun pour des arches de sécurité
Louis-Charles Poulin | 18 janvier 2024
Après l’attaque au couteau survenue au palais de justice de Longueuil, tous les acteurs judiciaires s’unissent pour réclamer davantage de sécurité. Dans une lettre co-signée, ils exigent notamment l’installation d’arches de sécurité permanentes dans les palais de justice. C’est d’ailleurs une demande qui existe en Outaouais depuis longtemps.
Selon le président de l’Association des avocats de la défense de l’Outaouais, le palais de justice de Gatineau pose problème au niveau de la sécurité, puisqu’il n’y a aucun corridor sécurisé pour la magistrature.
Il mentionne que les juges et avocats prennent donc les mêmes portes d’entrées et ascenseurs que les accusés, qui, eux, ne sont pas fouillés à l’entrée. Me Benoit explique que l’ajout d’arches de sécurité permettrait au moins de s’assurer que les accusés, souvent à fleur de peau, ne sont pas armés.
Comme les autres signataires de la lettre, qui comprend des procureurs, juges, avocats, interprètes et syndicats, il demande aussi l’ajout de constables spéciaux en nombre suffisant.
C’est important de s’assurer que les débats soient faits de façon sereine, donc en toute quiétude, et que le débat judiciaire puisse avoir lieu et être tranché sans qu’il y ait des risques ou des craintes de sécurité pour quiconque.
-Me Jean-François Benoit, président de l’Association des avocats(es) de la défense de l’Outaouais
En réaction, le gouvernement du Québec va former 144 constables spéciaux dans les prochains mois. Le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, l’a annoncé via communiqué s’est entendu avec l’École nationale de police pour ouvrir quatre cohortes de formation dès le mois de mars.
C’est deux cohortes de plus qu’en 2023, et trois de plus que dans les années antérieures. Une fois formés, ces 144 nouveaux constables spéciaux seront déployés pour combler les 110 postes vacants à l’échelle de la province.