Ottawa: des écoles poursuivent Meta, Snapchat et TikTok

Louis-Charles Poulin | 28 mars 2024

Les plus grands conseils scolaires de l’Ontario, dont celui d’Ottawa-Carleton, poursuivent Facebook, Instagram, Snapchat et TikTok. Ils réclament plus de 4 milliards $ à ces géants du web. Ils jugent que les réseaux sociaux nuisent à l’apprentissage des élèves.

Les conseils scolaires accusent ces entreprises d’avoir conçu «par négligence» des produits qui incitent à une «utilisation compulsive». Ceci vient, selon eux, modifier le comportement des élèves, et par le fait même nuisent à leur apprentissage et à leur santé mentale.

Selon des chiffres répertoriés par les conseils scolaires, environ 90 % utilisent ces médias sociaux, dont près de la moitié plus de 5 heures par jours. 1 étudiant sur 10 rapporterait être nerveux et inconfortable lorsqu’il n’est pas en train d’utiliser ces plateformes. Plusieurs affirment aussi être victimes de cyberintimidation et avoir pensé au suicide.

Une experte va dans le même que les conseils scolaires.

Les conseils scolaires estiment que tout ça représente des «coûts énormes pour le système éducatif». C’est pourquoi ils souhaitent obtenir gain de cause pour pouvoir mieux soutenir les élèves.

Invité à réagir à cette poursuite, le Premier ministre Doug Ford a répondu qu’il faut plutôt se concentrer sur les élèves. Il a rappelé que l’Ontario a déjà banni les cellulaires en classe.

Invitée à réagir, l’entreprise Meta n’a pas répondu au message de TVA Gatineau-Ottawa. Par écrit, TikTok assure avoir des mesures pour protéger ses jeunes utilisateurs et continuellement évaluer ses pratiques pour assurer leur bien-être. De son côté, Snapchat reconnaît qu’il y a toujours du travail à faire, mais précise se sentir confortable avec son rôle, qui consiste à aider les amis proches à se sentir connectés, heureux et préparés alors qu’ils font face aux nombreux défis de l’adolescence.

Pour sa part, le cabinet d’avocats Neinstein LLP, qui mène la poursuite, n’était pas disponible pour une entrevue. Il précise que les conseils scolaires n’auront pas à débourser, sauf en cas de gain de cause.