Nouvelle approche « positive » pour convaincre les non-vaccinés
TVA Gatineau | 24 janvier 2022
Sera-t-il possible de convaincre les récalcitrants de se faire vacciner d’ici deux mois? C’est du moins l’objectif de Québec.
Le gouvernement veut y aller d’une nouvelle approche « positive » pour arriver à ses fins.
Plus d’un an s’est écoulé depuis le début de la campagne de vaccination provinciale et encore aujourd’hui, plus d’un demi-million de Québécois, refuse d’aller chercher leur première dose de vaccin.
Le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant, se donne jusqu’au 31 mars pour les convaincre.
Pour se faire, les quartiers qui ont les plus faibles taux de vaccination seront visés, tout comme les clientèles plus vulnérables. De nouvelles cliniques éphémères seront déployées dès jeudi à travers la province, d’autres suivront au cours des prochaines semaines.
Une ligne téléphonique sera aussi mise en place pour répondre aux interrogations de la population.
« Ce qu’on fait, c’est ajouter de l’intensité à quelque chose qui existait déjà. Mon but, ce n’est pas de réinventer la roue. Chaque dose qu’on va chercher, c’est un gain donc c’est comme ça qu’on veut approcher la situation, c’est la campagne qu’on va mettre sur pieds et ceux qui ne voudront pas se faire vacciner, il ne le seront pas ».
-Lionel Carmant, ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux
Mais est-ce que la stratégie utilisée par le gouvernement est la bonne ?
Selon un expert, le fait de stigmatiser les récalcitrants en leur serrant la vis est tout simplement contre-productif.
« Il y a beaucoup de moqueries, d’insultes et de mépris à l’égard des non-vaccinés et je pense qu’on a l’effet contraire de ce qui est recherché. On n’aura pas 100 % des gens qui seront vaccinés sauf si on met en place une vaccination obligatoire. Je pense que ça devient des enjeux politiques ».
-Luc Bonneville, professeur titulaire à l’Université d’Ottawa et chercheur à l’Institut du Savoir Montfort
En Outaouais, ce sont près de 55 000 personnes, excluant les moins de 5 ans, qui n’ont toujours pas reçu leur première dose de vaccin.