Meurtres au deuxième degré: pas de libération conditionnelle avant 14 ans pour Yvon Mercier

Élizabeth Dubé | 1 mars 2023

La Cour supérieure a tranché dans le cas d’Yvon Mercier. L’ex policier a été reconnu coupable la semaine dernière du meurtre au deuxième degré de Céline Labelle et Pierre Dupuis en février 2020.

La sentence est tombée dans le dossier d’Yvon Mercier. Il est reconnu coupable de deux meurtres au second degrés par un jury il y a moins d’une semaine. L’ancien policier devra maintenant purger une sentence à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 14 ans.

Il s’agit d’une recommandation commune de la part de la Couronne et de la défense. Lors du rendu du verdict de culpabilité, le jury avait plutôt recommandé une libération conditionnelle après 13 ans.

La juge Mandeville à basé sa décision sur les nombreux facteurs aggravants du dossier, dont le fait que l’ancien officier de la loi ait décidé de se faire justice par lui-même, alors qu’il était en litige avec ses locataires. Il a également décidé d’utiliser une arme à feu, lui qui a enseigné le maniement d’arme pour la GRC pendant plusieurs années.

Il a aussi été reconnu coupable d’incendie criminel, alors que plusieurs foyers d’incendie ont été retrouvés à l’intérieur du logement dont un sur le corps de Mme Labelle. La juge de la Cour supérieure a également émit plusieurs inquiétudes quand au niveau de dangerosité de Mercier, lui qui a commit les crimes alors qu’il était en pleine possession de ses moyens.

Toutefois, compte tenu de l’absence d’un rapport pré sentenciel, permettant de déterminer hors de tout doute raisonnable le niveau dangerosité du coupable, ce point n’a pu être prit en considération.

Les deux filles de Mme Labelle ont offert des témoignages à la cour relatant les impacts de l’assassinat de leur mère. Elles partagent le fait que leur mère ne pourrait plus jamais être présente lors des moments importants de leur vie, tels que la naissance d’un enfant ou encore un mariage.

Mercier s’est également adressé au tribunal pour offrir ses condoléances sobres à la famille. Il a tenu à rappeler qu’il était un homme décent et professionnel. Questionné à savoir s’il allait porter le verdict en appel, son avocat a tout simplement mentionné que la décision lui revenait.