Meurtre de Valérie Leblanc : un suspect arrêté à Gatineau, 14 ans plus tard

Marika Gauthier | 30 septembre 2025

Plus de quatorze ans après la mort de Valérie Leblanc, le Service de police de la Ville de Gatineau (SPVG) confirme l’arrestation d’un suspect en lien avec ce crime qui avait bouleversé l’Outaouais en 2011.

Le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) a autorisé un chef d’accusation de meurtre avec préméditation contre Stéphane Rivard, 51 ans, de Gatineau. Il a été arrêté lundi en avant-midi sur le territoire gatinois.

Le SPVG n’a toutefois pas précisé l’endroit exact de son arrestation. L’homme, déjà connu des services policiers, restera détenu jusqu’à sa comparution prévue mardi par visioconférence.

Une enquête marquée par l’attente

Le 23 août 2011, Valérie Leblanc, 18 ans, avait été retrouvée sans vie dans le boisé derrière le campus Gabrielle-Roy du Cégep de l’Outaouais, dans le secteur de Hull. Son corps portait de nombreuses marques de violence et de brûlures.

Treize mois plus tard, le rapport préliminaire de la coroner avait confirmé que la jeune femme avait succombé à un traumatisme crânien causé par un objet contondant.

Pendant plus d’une décennie, malgré plusieurs démarches d’enquête et un appel constant au public, le dossier était demeuré non résolu. Ce sont plus de 2300 signalements qui ont été fait par la population au cours des dernières années.

C’est avec beaucoup d’émotion que nous annonçons aujourd’hui cette nouvelle. Nos pensées accompagnent la famille et l’entourage de la victime. Nous espérons que cette annonce pourra atténuer leur douleur et leur offrir un peu de sérénité.

-Simon Fournier, directeur général du SPVG

Pour Mathieu Guilbault, inspecteur-chef à la Division des enquêtes criminelles, les avancées technologiques ont joué un rôle déterminant.

En alliant l’expertise de nos enquêteurs et enquêtrices aux méthodes modernes, nous avons pu identifier un suspect en lien avec le meurtre de Valérie Leblanc.

Mathieu Guilbault, inspecteur-chef à la Division des enquêtes criminelles

Un dossier sous haute confidentialité

Le SPVG a indiqué que la couverture médiatique avait contribué à faire progresser l’enquête, mais certains éléments demeurent confidentiels et n’ont pas été divulgués pour protéger l’intégrité du dossier.

Les autorités policières réitèrent leur volonté de faire progresser les enquêtes sur les crimes non résolus. Le SPVG mise sur la formation continue de ses équipes, la collaboration avec ses partenaires et l’apport du public afin d’apporter des réponses aux familles touchées par de tels drames.