Menaces envers les élus: Québec veut imposer jusqu’à 1500$ d’amende

Marika Gauthier | 10 avril 2024

Après une vague de dénonciation contre l’intimidation dans la politique municipale, Québec décide de sévir. Le gouvernement a déposé mercredi matin un projet de loi visant à mieux protéger les élus. Des amendes pouvant aller jusqu’à 1500 $ pourraient être données à ceux qui feraient des menaces.

La démission de France Bélisle aura été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. L’ex mairesse de Gatineau avait quitté ses fonctions en raison de menaces à son égard. Le gouvernement caquiste a décidé d’agir, en déposant un projet de loi visant à mieux protéger les élus.

S’il le projet de loi est adopté, les élus, maires et députés pourront obtenir une injonction contre ceux qui les harcèlent.  Les montants des amendes se situeront entre 500 et 1500 $.

Près de 75 % des élus municipaux disent avoir été victimes d’intimidation dans le cadre de leurs fonctions, selon un sondage de l’Union des municipalités du Québec. Le maire de Thurso, Benoit Lauzon, fait partie de ce groupe.

Bien que Québec dit vouloir protéger les élus municipaux, un expert souligne qu’il faut établir des critères clairs pour tracer la ligne entre la liberté d’expression et l’abus.

Avec la mise en place d’une formation de six mois pour les nouveaux élus, Québec est confiant que ces outils seront utilisés à leur juste valeur.

Mme Laforest espère que le projet de loi sera adopté rapidement pour éviter d’autres abus.