Manque d’eau : des puits à sec

La sécheresse persistante des dernières semaines fait chuter le niveau des réserves d’eau dans plusieurs municipalités de l’Outaouais.

À Cantley, la situation frappe directement les résidents alimentés par des puits de surface certains se retrouvent carrément sans eau courante.

Un citoyen affirme avoir dû faire creuser un puits artésien d’urgence. « J’ai été obligé de creuser un puits artésien, puis il a fallu qu’il creuse pas mal pour trouver de l’eau. Ça m’a coûté 25 000 $ », témoigne-t-il.

Le directeur général de Cantley reconnaît une hausse des signalements, mais se veut rassurant. « En moyenne, on a 4 à 5 cas par année. Cette année, on en a quatorze. En 2020, c’était quinze. Ce n’est pas anormal. La majorité, ce sont des puits de surface », explique-t-il, en rappelant que prolonger le forage règle généralement la problématique.

Or, le phénomène dépasse Cantley. L’entreprise Puisatiers Pro Tech Inc affirme traiter 50 à 60 demandes de forage par semaine dans la région, une cadence largement supérieure à la normale.

À quelques jours du scrutin municipal, l’accès à l’eau devient un enjeu central de la campagne. Des candidats promettent une meilleure planification hydrique.

« J’ai moi-même manqué d’eau. J’ai foré jusqu’à 400 pieds. J’ai proposé une politique de gestion durable de l’eau », affirme Jean Bosco, Candidat à la mairie de Cantley.

D’autres préconisent un moratoire sur les projets domiciliaires hors périmètre urbanisable tant que les études hydrogéologiques ne seront pas complétées. Le débat oppose ainsi développement versus précaution environnementale.

En attendant, Cantley invite les résidents touchés à se présenter au Centre communautaire multifonctionnel pour accéder à des services essentiels.

Avec les informations de Kémilia Laliberté