Manifestation: retrait des accusations contre Alex Silas
Catherine Fortin | 5 juillet 2024
C’était en février dernier que le syndicaliste Alex Silas a été arrêté par la police d’Ottawa lors d’une manifestation. Voilà que 5 mois plus tard, il a vu vendredi matin les 5 accusations portées contre lui être abandonnées. Le syndicaliste y voit une victoire pour le droit de manifester et le droit ouvrier.
C’est un soupir de soulagement pour le représentant de l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC). Les cinq accusations qui pesaient contre lui ont été retirées vendredi matin au palais de justice d’Ottawa.
Silas avait été accusé de méfait, d’intimidation en ayant bloqué ou obstrué la chaussée, de trouble à l’ordre public par entrave, participation à un attroupement illégal ainsi que d’incitation à commettre un acte criminel non commis, alors qu’il se trouvait sur un piquet de grève des fonctionnaires fédéraux des fonds non publics sur le Chemin Star Top.
Au moment de son arrestation, Alex Silas était alors le vice-président exécutif régional de l’AFPC pour la capitale nationale. Il a depuis été promu au poste de vice-président exécutif national de son syndicat.
Ses accusations n’ont pas empêché sa nomination, mais il avait quand même des conditions, notamment de ne pas être sur les lignes de piquetage avec ses membres.
Je pense que c’est une victoire pour le mouvement ouvrier aussi parce que le droit de grève a été maintenu. On a défendu le droit de grève, puis on a gagné. Puis, toutes les accusations ont été retirées parce que la Couronne savait qu’il n’y avait pas un cas. C’était pas des charges qui se tenaient debout.
-Alex Silas, vice-président exécutif national de l’AFPC
L’AFPC applaudit cette décision, puisque l’arrestation n’aurait jamais dû avoir lieu au départ. Selon l’association, l’arrestation d’un dirigeant élu est une tentative flagrante de décourager l’exercice du droit de grève et d’affaiblir le pouvoir de négociation du syndicat.