L’UQO adopte sa politique sur la liberté académique

Louis-Charles Poulin | 13 juin 2023

L’Université du Québec en Outaouais vient d’adopter sa politique sur la liberté académique. L’UQO vient ainsi répondre à une nouvelle exigence de Québec, avec l’adoption de la loi sur la liberté académique en milieu universitaire. Ça vise, notamment, à éviter des situations similaires à ce qui s’est produit avec le mot en « N » à l’Université d’Ottawa.

Cette politique vient établir des balises pour assurer le droit d’enseigner sans contrainte et censure, assure l’université. Elle veut éviter d’autres situations, comme celle de l’Université d’Ottawa en 2020, où une enseignante a été suspendue après avoir utilisé le mot en « N » en salle de cour.

Le gouvernement du Québec a donc adopté une loi obligeant les universités à se doter d’une politique sur la liberté académique, ce que vient de faire l’UQO en formant un comité à cet effet.

Cette nouvelle politique réjouit le syndicat des chargés de cours de l’UQO. Leur présidente mentionne que les membres de l’UQO vont maintenant se sentir mieux protégés en abordant des sujets plus sensibles en classe.

Ce qu’on faisait, c’est vraiment s’autocensurer. […] C’était le sentiment qu’on avait, qu’on n’avait pas cette liberté de pouvoir débattre en classe.

-Marie-Josée Bourget, présidente du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’UQO

À noter que l’ajout de formations pour le personnel, entre autres sur comment aborder des sujets plus sensibles, devraient découler de cette nouvelle politique.