L’impact positif des maisons de jeunes

En cette Semaine de la santé mentale, les Maisons des jeunes réaffirment leur rôle crucial dans le parcours de nombreux adolescents.

À Gatineau, un jeune de 16 ans témoigne des bienfaits concrets de ce milieu d’accueil, devenu pour lui un véritable refuge.

Victime d’intimidation dès le début du secondaire, Mathis affirme que sa fréquentation régulière d’une Maison des jeunes lui a permis de retrouver un certain équilibre.

J’ai vécu beaucoup d’intimidation en secondaire 1. Une intervenante, Guylaine, m’a beaucoup aidé. Je pouvais lui raconter tout et elle m’a soutenu pour en parler à mes parents, aux enseignants, aux TTS, pour trouver des solutions.

Mathis

Bien que les intervenants ne soient pas toujours spécialisés en santé mentale, leur présence constante, leur écoute bienveillante et leur approche informelle offrent un climat de confiance. « C’est un lieu où on peut se confier sans se faire juger. On se sent en sécurité, soutenu, et surtout, pas seul. »

Selon les intervenants, ces espaces jouent un rôle de lien entre l’école et la maison.

Les jeunes vont à l’école, ils rentrent chez eux, et entre les deux, il y a la Maison des jeunes. On développe une relation différente avec eux, plus amicale, plus légère, ce qui facilite les échanges.

Guylène Goux, coordinatrice d’une MDJ

L’équipe sur place agit aussi en prévention, en accompagnant les jeunes au rythme de leurs besoins. Dans le cas de Mathis, l’intervention s’est faite avec patience :

On a attendu qu’il soit prêt. Ensuite, on l’a accompagné dans ses démarches avec sa mère, avec l’école, on a rencontré la TTS. Ça lui a permis de mieux vivre sa scolarité et de retrouver du plaisir à retourner en classe.

Guylène Goux, coordinatrice d’une MDJ

Ces lieux ne règlent pas tout, mais ils contribuent à identifier les difficultés à temps et à orienter les jeunes vers des ressources spécialisées au besoin.

Pour plusieurs, les Maisons des jeunes sont un simple lieu de passage. Pour d’autres, elles deviennent un repère stable. Et pour des jeunes comme Mathis, elles peuvent faire toute la différence, jour après jour.

Avec les informations de Camille Guindon