Les compressions au CISSSO dénoncées

Les récentes coupes budgétaires dans le réseau de la santé en Outaouais suscitent de nombreuses réactions, y compris au sein des autres paliers de gouvernement.

Habituellement, les décisions en matière de santé relèvent de la compétence provinciale, mais cette fois, le fédéral et le municipal n’ont pas hésité à exprimer leurs préoccupations.

Le député fédéral de Gatineau, Steven MacKinnon, et la mairesse de Gatineau, Maude Marquis-Bissonnette, ont tous deux dénoncé ces compressions.

Je me permets de me questionner sur la pertinence, voire même l’acceptabilité de coupes en Outaouais alors qu’on essaie de redresser une situation.

Steven Mackinnon, Député de Gatineau

Selon eux, la région est déjà sous-financée et ne reçoit pas les soins de santé adéquats. Ils estiment que ces coupes nuisent à des efforts déjà fragiles visant à améliorer l’offre de soins en Outaouais.

On ne peut pas couper des points de services, on ne peut pas couper davantage, c’est assez. Donc maintenant, on veut un réinvestissement, on veut, on veut avoir les soins de santé auxquels on devrait avoir droit ici en Outaouais.

Maude Marquis-Bissonnette, mairesse de la Ville de Gatineau

Du côté de l’opposition à Québec, le député de Pontiac, André Fortin, a vivement critiqué ces coupes qu’il juge inacceptables.

Il souligne que l’Outaouais est l’une des régions du Québec où l’accès aux soins est le plus difficile et que ces compressions de 90 millions de dollars, soit 6 % du budget régional, risquent d’aggraver une situation déjà critique.

Le ministre responsable de l’Outaouais, Mathieu Lacombe, n’a pas réagi directement aux critiques. Son équipe a plutôt renvoyé les questions à Santé Québec, qui reconnaît qu’il s’agit d’une « journée difficile », mais affirme que l’analyse budgétaire se poursuit afin de limiter les impacts sur l’accès aux soins et aux services sociaux.

Alors que la grogne monte, les élus et citoyens de la région s’inquiètent des conséquences de ces décisions sur un système de santé déjà éprouvé.

Avec les informations de Louis-Charles Poulin