Le SCRS avait recommandé au premier ministre d’invoquer l’état d’urgence
Karol-Ann Scott | 22 novembre 2022
Le directeur du Service canadien du renseignement de sécurité a recommandé au premier ministre d’utiliser la Loi sur les mesures d’urgence pour mettre fin au convoi de la liberté l’hiver dernier.
C’est ce qui est ressorti lundi, en cette dernière semaine de témoignages à la commission Rouleau.
Justin Trudeau aurait personnellement demandé conseil au directeur du SCRS, David Vigneault, 24 heures avant d’invoquer Loi sur les mesures d’urgence.
M. Vigneault avait donné son avis en disant que, selon lui, cette mesure était requise, bien que le convoi ne représentait pas une menace pour la sécurité nationale.
Il a ajouté que certaines dispositions de la Loi, adoptée il y a près de 40 ans, étaient plus larges et qu’elles devaient être modernisées.
Mais selon sa compréhension, plusieurs scénarios d’extrémistes violents, au caractère idéologique pouvant inciter à la violence, étaient possibles.
Le directeur du SCRS justifie sa recommandation par le fait que la situation était imprévisible, que le plan opérationnel évoluait sur le terrain, tout comme les motivations et la mobilisation des manifestants.
Tous ces éléments lui ont donc laissé croire que les outils en place n’étaient pas adaptés et que la Loi était nécessaire.