« Le réseau de santé de la mort ? »
Sébastien Larocque | 27 mai 2024
Après le Dr. Peter Bonneville la semaine dernière, c’est au tour de la présidente de la Fondation Les Rêves de Monique de lancer un cri du cœur. Monique Bourassa s’inquiète de l’état lamentable du système de santé et craint que la pénurie de personnel ait de graves conséquences pour les patients
Après l’autoroute de la mort, l’Outaouais aura-t-elle le réseau de la santé de la mort? C’est ce que craint Monique Bourassa, qui s’indigne à son tour de l’état du système de santé dans la région.
C’est rendu épeurant. Tu ne le sais pas si tu vas être capable d’être vu à l’hôpital. Puis, tu ne le sais pas si tu vas voir un spécialiste parce que tu n’as pas rencontré ton médecin, il y en a qui n’ont pas de médecin de famille. Puis tout est retardé. […] Ça ne presse pas la santé en Outaouais.
-Monique Bourassa, présidente de l’organisme Les Rêves de Monique
Dans cette lettre ouverte publiée en fin de semaine dans le journal Le Droit, elle pèse ses mots. Mme Bourassa redoute que des personnes atteintes du cancer meurent alors qu’elles pourraient être sauvées.
D’année en année, ça se détériore. Qu’est-ce qui s’est passé? Il y a eu quelque chose qui a été délaissé. Des coupures ici, des coupure là, mais on n’a plus de monde pour prendre soin de nous.
-Monique Bourassa, présidente de l’organisme Les Rêves de Monique
Le ministre responsable de la région, Mathieu Lacombe, reconnait qu’il y a un problème. Face à la tempête, il tente de calmer le jeu.
On est en train d’y travailler dans l’urgence là. Puis, le cri du cœur des médecins, je le comprends. Vous allez avoir des annonces prochainement qui vont démontrer qu’on continue d’avancer.
-Mathieu Lacombe, ministre responsable de la région de l’Outaouais
Ces annonces sont attendues de pied ferme dans le réseau de la santé, mais elles soulèvent un certain scepticisme. Même si elle croit qu’il est passé minuit, Monique Bourassa implore le gouvernement d’agir rapidement et d’offrir de meilleures conditions de travail au personnel soignant.