Le marché locatif a connu une légère détente en 2024

Le rapport 2024 de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) offre un aperçu contrasté du marché locatif à Gatineau.

Si le taux d’inoccupation est en légère hausse, passant de 1,1 % à 1,9 % cette année, et que l’inflation sur les loyers ralentit, les locataires peinent encore à trouver des logements abordables.

Pour la première fois depuis plusieurs années, une augmentation du taux d’inoccupation est observée dans la région. Cette hausse, bien qu’encourageante, ne règle pas tous les problèmes. À Gatineau, les logements à prix abordables restent extrêmement rares.

Quand on regarde les logements à moins de 1 200 $ par mois, le taux d’inoccupation demeure inférieur à 1 %, ce qui témoigne d’une pénurie persistante.

Francis Cortellino, Société canadienne d’hypothèques et de logement

Si l’offre de logements locatifs augmente, elle se concentre surtout dans des gammes de prix plus élevées, laissant peu d’options aux ménages à revenus modestes.

Malgré cette hausse d’inventaire, Gatineau reste l’une des villes les plus dispendieuses au Québec pour les loyers. En 2024, le loyer moyen a atteint 1 329 $, contre 1 198 $ en 2023. Cette augmentation, combinée à des années de hausses records, place Gatineau au deuxième rang des villes les plus coûteuses de la province pour les locataires.

Des organismes comme Logement’occupe appellent à des mesures plus ambitieuses de la part des gouvernements.

La seule solution passe par des investissements massifs dans le logement social, pas seulement dans des logements abordables à 1 000 $ ou plus par mois.

François Roy, Logemen’occupe

Toutefois, des signes d’espoir apparaissent. Environ 5 000 appartements locatifs sont actuellement en construction dans la région, une augmentation de l’offre qui pourrait alléger la pression sur le marché à moyen terme.

De plus, la possibilité pour les acheteurs de contracter des prêts hypothécaires amortis sur 30 ans pourrait libérer certains logements locatifs, offrant ainsi un répit aux locataires.

Bien que la situation demeure difficile, ces développements laissent entrevoir une amélioration progressive pour les locataires de Gatineau, mais le chemin vers un marché équilibré reste encore long.

Avec les informations de Philippe Bessette