Le BRAS de l’Outaouais forcé de déménager?
TVA Gatineau | 7 mai 2025
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Québec veut mieux encadrer l’implantation des centres de consommation supervisée. Un projet de loi déposé mardi interdirait leur présence à moins de 150 mètres d’une école, d’un CPE ou d’une garderie.
Une mesure qui, si elle est adoptée, forcerait deux centres déjà en activité à relocaliser leurs services. C’est le cas du Bureau régional d’action sida, le BRAS, situé à Gatineau, dont les locaux se trouvent à moins de 100 mètres d’une garderie.
À Gatineau, l’annonce est accueillie avec prudence. Du côté du BRAS, on affirme vouloir prendre le temps d’analyser les détails du projet de loi 103 avant de se positionner officiellement.
On prend le temps de prendre un pas de recul pour vraiment évaluer ce qui est annoncé par le ministre Carmant. On espère ne pas avoir à en arriver à une relocalisation. Nous n’avons pas d’enjeux de cohabitation ici
Logan Vaillant, Directeur général du BRAS de l’Outaouais
Le projet de loi prévoit une période de transition de quatre ans pour les centres concernés, le temps de se conformer aux nouvelles exigences. Par ailleurs, il ne serait plus possible, à l’avenir, d’autoriser l’ouverture d’un service de garde ou d’un établissement scolaire dans un rayon de 150 mètres d’un site de consommation supervisée déjà en place.
Je pense que c’est rassurant pour les parents. C’est rassurant pour les employés. Je ne crois pas que ce sont deux clientèles qui peuvent cohabiter.
Lucie Brochu, Directrice générale, CPE L’île des Enfants
Les sites mobiles, ainsi que ceux administrés par les établissements du réseau de la santé, ne seraient pas touchés par cette réglementation.
En tout, 14 centres de consommation supervisée sont actuellement en activité au Québec. Deux d’entre eux seraient directement visés par les nouvelles restrictions.
Cette volonté de Québec s’inscrit dans un contexte plus large : en Ontario, le gouvernement Ford a déjà imposé une distance minimale de 200 mètres entre ces centres et les lieux fréquentés par des enfants.
Avec les informations de Marika Gauthier