L’APCHQ veut contester les redevances de développement
TVA Gatineau | 19 novembre 2024
Le conseil municipal de Gatineau doit statuer sur l’instauration d’un nouveau règlement visant à imposer des redevances de développement pour financer des projets d’infrastructure essentiels, comme l’élargissement du chemin Vanier, une nouvelle caserne et un écocentre dans le secteur Aylmer.
L’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ-Outaouais) s’oppose fermement à cette mesure, estimant qu’elle entraînera une hausse des loyers. L’APCHQ avance qu’un jeune locataire pourrait voir son loyer augmenter d’au moins 600 $ par année.
On dénonce également un double fardeau pour les promoteurs et les locataires, affirmant que la construction dans l’Ouest de la ville génère déjà des revenus de taxation suffisants pour financer la croissance.
L’APCHQ envisage donc de contester cette réglementation en cour supérieure, comme elle l’avait fait avec succès en 2013.
Maude Marquis-Bissonnette, mairesse de Gatineau, défend le règlement en le qualifiant d’équitable et nécessaire pour réduire la pression sur la taxe foncière.
Elle insiste sur le fait que la croissance doit payer pour la croissance et rappelle que des exemptions seront prévues pour les projets de logements sociaux et abordables.
C’est un choix d’équité. Cela permettra d’assurer que les infrastructures nécessaires seront financées tout en maintenant une taxe foncière à un niveau raisonnable.
Maude Marquis-Bissonnette, mairesse de la Ville de Gatineau
Alors que le conseil s’apprête à trancher, le débat met en lumière les défis de concilier développement urbain, accessibilité au logement et gestion des finances municipales.
Si adopté, ce règlement pourrait devenir un modèle ou un point de discorde majeur pour la région dans les années à venir.
Avec les informations de Louis-Charles Poulin