La FIQ a rejeté l’entente de principe; la majorité des membres en Outaouais ont voté pour

La Fédération interprofessionnelle du Québec (FIQ) a rejeté à 61% la dernière offre d’entente de principe du gouvernement, samedi. Le rejet n’était pourtant pas le résultat dans certaines régions, comme l’Outaouais. Les membres en Outaouais ont voté en majorité pour l’entente.

Contrairement au reste du Québec, les membres de la FIQ en Outaouais ont voté majoritairement pour cette entente de principe, avec 54% des votes. Ces résultats sont le résultat d’un taux de participation de près du trois quart des membres, qui rassemblent la grande majorité des infirmières au Québec.

Le syndicat avait recommandé à ses membres de voter pour l’entente, qui a été conclue après plus d’un an de négociations. Les membres revendiquent entre autres de meilleurs salaires et pensions, un aménagement des horaires et la gestion obligatoire des heures supplémentaires.

Ce rejet de l’entente au Québec à 61% ne reflète pas la situation en Outaouais.

L’Outaouais est différente de Montréal, de Québec. Donc, c’est pour ça qu’on voit autant de variation dans les résultats pour et contre. C’est un vote sur l’ensemble de l’entente, fait que c’est difficile de savoir quel point qu’on doit retravailler.

-Karine D’Auteuil, présidente du syndicat des professionnelles en soins de l’Outaouais

Malgré qu’en Outaouais la convention a été acceptée, elle ne sera pas mise en place parce que il faut une majorité de votes pour avec l’ensemble de la province. Donc, les discussions avec le gouvernement se poursuivent. Selon un professeur en science politique, il ne sera pas forcément question de salaire lors des négociations, mais bien de conditions de travail.

Ce qui accroche beaucoup, c’est les conditions de travail, notamment la question de la mobilité des infirmières d’un établissement à l’autre et la question du fameux temps supplémentaire obligatoire.

-Thomas Collombat, professeur agrégé de science politique à UQO

La présidente du conseil du Trésor, Sonia Lebel, et le ministre de la Santé, Christian Dubé, ont d’ailleurs mentionné sur le réseau X qu’ils prenaient compte du résultat du vote et qu’ils poursuivront les discussions avec le syndicat.

Pour le moment, on ne parle pas de grève générale sur la table. Le syndicat consultera ses membres avant.